À deux mois de la tenue du référendum, il n’est pas
inutile de faire le point sur la situation pré-réfendaire. Nous passons
en revue quelques questions : le maintien du corps électoral gelé après
le 4 novembre, les conditions de vote, les sondages, appels à la
non-participation, nouvelle réglementation de la vente des armes,
désindexation des salaires…
Maintien du corps électoral gelé après le 4 novembre
Nombreux sont ceux qui s’interrogeaient sur l’avenir du corps
électoral à la sortie du référendum le 5 novembre en cas de victoire du
« non ». La logique était que celui-ci reste le même jusqu’à la fin du
processus prévu dans l’accord de Nouméa, soit au terme des trois
référendums possibles. Et c’est en effet ainsi qu’a tranché le conseil
constitutionnel.
Selon La Dépêche de Nouvelle-Calédonie (https://ladepeche.nc/2018/09/07/conseil-detat-le-corps-electoral-gele-devrait-perdurer/),
Paul Néaoutyine a interpelé le Premier ministre, Édouard Philipe, sur
ce qui allait advenir, après le référendum du 4 novembre 2018, des
dispositions de l’accord de Nouméa qui ne devait durer que vingt ans. Le
Conseil d’État, à la demande du Premier ministre, a rendu le 4
septembre un avis sur les élections provinciales qui doivent se tenir
d’ici neuf mois en 2019 et les suites de l’accord. Si le référendum du 4
novembre 2018 voit le « non » à l’indépendance l’emporter, le corps
électoral qui y participera sera maintenu dans les conditions actuelles
avec le gel du corps électoral et l’irréversibilité
constitutionnellement garantie :
« tant que les consultations n’auront pas
abouti à la nouvelle organisation politique proposée, l’organisation
politique mise en place par l’accord de 1998 restera en vigueur, à son
dernier stade d’évolution, sans possibilité de retour en arrière. »
(Avis du conseil d’État, 4/9/2018)
Des bureaux délocalisés à Nouméa pour les électeurs des îles pour le référendum du 4 novembre
Toujours d’après La dépêche de Nouvelle-Calédonie (https://ladepeche.nc/2018/09/07/electeurs-des-iles-derniers-jours-pour-choisir-le-bureau-de-vote-delocalise/),
comme le réclamait notamment le FLNKS et comme le prévoit la loi
organique du 19 avril 2018, un bureau de vote délocalisé pour les
électeurs des communes des îles (Bélep, Ouvéa, Lifou, Maré et de l’île
des Pins) résidant sur la Grande Terre est prévu à Nouméa. Pour pouvoir y
voter, les électeurs concernés ont jusqu’au 14 septembre pour en faire
la demande. Les procurations sont aussi possibles, mais selon les
estimations, devraient avoisiner les 3 %.
Les Calédoniens seraient de 69 à 75 % contre l’indépendance le 4 novembre prochain
L’institut Quid novi[1]
a réalisé un nouveau sondage en interrogeant 2 677 personnes (au cours
de trois vagues successives selon la méthode des quotas entre juin et
août 2018), à propos de leurs intentions de vote pour la consultation
référendaire sur l’indépendance du territoire dont les résultats sont
publiés en ligne par La dépêche de Nouvelle-Calédonie (https://ladepeche.nc/2018/08/31/sondage-tns-quid-novi-sur-le-referendum-69-a-75-des-caledoniens-pour-le-non/). Mais le FLNKS-UNI accuse ces sondages de campagne de désinformation :
Tract du FLNSK pour la campagne du 4 novembre 2018 © FLNKS
Quant à la représentativité des sondés, on peut en effet se
poser des questions puisque, d’après quid novi, les « échantillons
représentatifs de la population des 18 ans et plus [a été sélectionné]
selon la méthode des quotas » avec une « stratification de l’échantillon
par zone » et des « quotas au sein de chaque zone : âge, genre ». Quand
on pousse plus avant, on s’aperçoit que le découpage de l’échantillon
selon les zones n’est pas très précis et ne peut donc pas refléter les
caractéristiques des différentes communes de la Grande Terre et des îles
:
Échantillon des répondants © Quidnovi
174 154 électeurs sont inscrits sur la liste spéciale pour le
scrutin référendaire (lesc). Dans ce sondage, 69 % à 75 % des personnes
interrogées déclarent vouloir voter « non » à l’indépendance de la
Nouvelle-Calédonie avec un taux de participation est estimé à 86 %[1] :
c’est le pourcentage de personnes interrogées ayant répondu « oui » à
la question « Avez-vous l’intention d’aller voter pour le référendum du 4
novembre prochain ? ». Mais ce pronostic est à nuancer selon les âges
et les lieux d’habitation :
« 85 % des habitants du Grand Nouméa qui
précisent qu’ils iront bien voter lors du référendum, un habitant sur
quatre aux îles Loyauté (24 %) déclare ne pas vouloir se rendre dans son
bureau de vote le 4 novembre. De plus, si les personnes de + de 60 ans
déclarent qu’elles iront voter à plus de 91 %, chez les jeunes âgés
entre 18 à 24 ans la participation serait pour l’heure comprise entre
seulement 74 % à 77 %. »
Intentions de vote © Quidnovi
Intentions de vote © Quidnovi
Participation au scrutin © Quidnovi
Quid de l’influence du mot d’ordre du Parti travailliste[3]
de ne pas participer à cette consultation taxée de coloniale ?
L’institut Quid Novi explique qu’il « ne semble pas avoir d’écho pour le
moment » dans le camp indépendantiste.
Intentions de vote extrapolées © Quidnovi
Ce sondage est le troisième réalisé en un an. Par rapport aux
sondages précédents, la participation est en forte hausse puisqu’elle
atteint désormais 86 % (contre 75,6 % lors du sondage de mai 2017) ne
laissant donc que 14 % à l’abstention (contre 24,4 % en mai 2017). La
part des indécis se réduit aussi de façon importante puisqu’elle n’est
plus que de 5 % contre 15 % auparavant, voire 21,4 % en mai 2017, ce qui
est le résultat des campagnes menées par les différents groupes
politiques.
« S’agissant des pronostics de résultats,
chez les partisans du “non” à l’indépendance, ils passent de 58 % à
69 %. Un chiffre sans grande surprise puisqu’il correspond grosso modo
aux résultats des partis non indépendantistes durant les élections
locales de ces trente dernières années. Dans le même temps, la
proportion de personnes déclarant vouloir voter “oui” à l’indépendance
augmente elle aussi, passant de 15 % à 20 %. »
Sondage Iscope avril 2017 © Iscope
L’institut Quid Novi estime, sur la base d’une ventilation
entre les trois vagues du sondage et de la baisse du nombre d’indécis
qui continuerait à s’accentuer, que 69 à 75 % des électeurs seraient
susceptibles de voter « non » lors de la consultation du 4 novembre.
« Les écarts observés sont en fait
directement liés à l’indécision d’une partie de l’électorat qui prend
semblerait-il beaucoup de temps pour faire son choix. De plus, on
constate que le vote indépendantiste pourrait être majoritaire
uniquement dans le Nord Est de la Grande Terre. Dans les îles Loyauté,
l’institut Quid Novi estime que “tout dépendra de la campagne qui sera
menée mais il y a une probabilité non nulle que le vote indépendantiste
ne soit pas majoritaire à date”. Dans toutes les autres zones, le refus
de l’indépendance devrait être majoritaire. En tribu néanmoins, parmi
ceux qui sont certains d’aller voter, 33 % voteraient “non”, 50 % “oui”,
11 % ne savent pas encore et 6 % ne répondent pas. […] De manière plus
précise, la proportion de personnes inscrites sur la LESC et opposées à
l’idée d’indépendance croît avec l’âge (30 % des moins de 30 ans, 38 %
des plus de 30 ans). 43 % des moins de 30 ans pensent que la
Nouvelle-Calédonie peut être un pays indépendant un jour mais que nous
ne sommes pas prêts. De leur côté, 45 % des personnes appartenant aux
catégories socioprofessionnelles de type cadre, profession libérale ou
intermédiaire pensent que l’indépendance n’est pas viable. Ils sont plus
de 60 % chez les Européens (qu’ils soient nés ou non en
Nouvelle-Calédonie). » (https://ladepeche.nc/2018/08/31/sondage-tns-quid-novi-sur-le-referendum-69-a-75-des-caledoniens-pour-le-non/)
Analyse du Non par rapport à la notion d'émancipation © Quidnovi
Les appels à la non-participation au référendum du 4 novembre
Pour l’instant, seules deux organisations sont concernées par cette
non-participation, l’USTKE qui avait été signataire des accords de
Matignon, mais pas de l’accord de Nouméa, qui a pris cette décision
mi-septembre, et le Parti travailliste (PT) créé depuis par des membres
de l’USTKE d’ailleurs. Lors du dernier congrès de l’USTKE, mi-septembre,
Hnalaïne Uregei par exemple s’exprimait ainsi :
« Rien na changé, c’est même encore pire
[…] la question de fond, la seule question, pour un nationaliste, pour
nous indépendantistes : c’est quoi vouloir l’indépendance, c’est vouloir
être responsable, c’est vouloir diriger notre pays, […] c’est un droit,
c’est un droit qui est consacré par la charte des Nations unies, c’est
un droit qui est consacré par le droit international auquel a souscrit
la France, et donc ce droit international est bien spécifié, […] que le
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, c’est uniquement réservé aux
peuples colonisés, caractérisés de colonisés. Moi j’irai voter le jour
où ce sera le vrai référendum d’autodétermination, c’est-à-dire que seul
le peuple kanak vote […] C’est la première fois qu’un peuple colonisé
fait une telle concession. Y’a aucun précédent dans l’histoire
coloniale, qu’elle soit françaises ou anglaise […] on leur reconnaît le
statut de victimes de l’histoire. Mais en contrepartie, qu’est-ce qu’on a
reçu ? […] Pour un indépendantiste, c’est quoi la ligne jaune à ne pas
franchir ? C’est quoi le plus important ? Le plus important, et tout
découle de là, c’est de savoir si l’indépendance est négociable ou pas;
l’indépendance ce n’est pas négociable. »
Selon Quidnovi :
« 11 % d’abstention chez les Mélanésiens
AVANT l’appel du Parti travailliste (vagues 1 et 2), 7 % lors de la
vague 3. L’appel du parti travailliste ne semble pas avoir d’écho pour
le moment. »
Mais il semblerait que, malgré tout, des militants du PT comme de
l’USTKE soient investis dans la campagne pour le « oui ». Comme nombre
de militants indépendantistes sont à la fois FLNKS et syndiqués à
l’USTKE, ils se trouvent donc pris entre deux consignes : faire campagne
pour le oui ou la non-participation. Rien de plus normal alors que
certains choisissent leur appartenance politique plutôt que celle
syndicale pour cette consultation qui est des plus politique pour
l’avenir de leur pays.
On peut se demander alors quel sens donner à une campagne pour
l'abstention (bien qu’à ce jour, il n'y a eu aucune initiative publique
du pt ou de l’USTKE pour mener campagne) sans proposer d'alternative.
Quel en est l'objectif pour les responsables du PT et de l’USTKE ?
Surtout, que comme nous le voyons dans les réactions au dernier sondage
publiées par La dépêche de Nouvelle-Calédonie, les
anti-indépendantistes arguent de l’importance du vote pour le « non »
pour enterrer définitivement la demande d’indépendance, voire même ne
pas poursuivre les deux autres référendums prévus dans les quatre années
à venir. Et forcément, plus l’abstention sera importante et plus la
part du « non » annoncée sera élevée.
Pour Sonia Backès par exemple, « l’avenir de la Nouvelle-Calédonie
dépendra de l’écart qu’il y aura entre le “non” et le “oui”, et on
espère gagner le plus largement possible. » Pour Philippe Gomès :
« […] voter pour l’indépendance, ça veut
dire qu’on considère que le pays est capable d’être un État
indépendant. Et beaucoup d’indépendantistes considèrent que le pays
n’est pas capable aujourd’hui d’être un État indépendant. Donc cela ne
m’étonne pas que l’on passe de 60 % de non à l’indépendance aux
provinciales à 70 % à l’occasion de ce référendum, chronique d’un
résultat annoncé. »
Enfin, pour Gaël Yanno :
« Jai toujours plaidé moi pour que ce
référendum ait lieu et que la question claire soit posée aux Calédoniens
après vingt ans d’accord de Nouméa. Et je suis heureux de voir que les
Calédoniens répondent clairement et je suis convaincu que dans deux mois
ils apporteront cette réponse claire d’un maintien de la Calédonie dans
la république française. »
Et s’il est un réel enjeu dans le référendum du 4 novembre, c’est en
effet pour les indépendantistes de pouvoir compter leurs voix. Et la
campagne pour le « oui » est la suite logique de la signature par
le FLNKS des accords de Matignon puis de Nouméa.
« Mettre fin à un système de domination
dit colonial, de façon pacifique et organisée est possible par un
bulletin de vote. C’est probablement ce que pensaient nos aïeux qui se
sont battus pour nous offrir cette chance. L’heure de montrer qu’ils
avaient raison est arrivée. En disant OUI le 4 novembre… » (Éditorial, La voix de Kanaky n° 9, sept-oct. 2019)
Comme l’a noté la mission de visite des Nations unies en Nouvelle-Calédonie en mars 2018 :
« Toutefois, la situation reste
incertaine et fragile, compte tenu de la divergence des opinions au
sujet du référendum. Certains avis sont tranchés, qu’ils soient
favorables ou opposés au statu quo, et les désaccords
intergénérationnels persistent quant au déroulement et au résultat du
scrutin, quel que soit ce résultat. La génération des Néo-Calédoniens
nés après les troubles civils et politiques des années 1980 est en
général moins préoccupée par le processus d’autodétermination que les
générations précédentes. Les délinquants juvéniles, notamment les jeunes
d’origine kanak de Nouméa, sont considérés comme un problème
potentiel. » (ONU, assemblée générale 2/04/2018, Comité spécial chargé
d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la
Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples
coloniaux, Rapport de la mission de visite des Nations unies en
Nouvelle-Calédonie (12-16 mars et 19 mars 2018), A/AC.109/2018/20,
pp. 20-21)
Nouvelle réglementation sur la vente des armes
On ne peut s’empêcher de faire le lien avec cette nouvelle
réglementation sur la vente des armes. Car comme nous venons de la voir,
le rapport de force, au terme du processus des trois référendums, et le
corps électoral débloqué, ne sera pas favorable aux indépendantistes.
Sans compter, comme s’interroge Gomès, les risques de voir le territoire
replonger à nouveau dans la violence… On sait déjà que certains
Caldoches se sont réarmés en prévision du résultat du référendum :
« L’usage des armes a été libéralisé
depuis cinq ans, explique Sylvano Adelkader, […] maintenant en une
demi-heure, avec une pièce d’identité, vous obtenez votre permis de
chasse, vous garez votre pick-up devant l’armurerie et vous ressortez
les bras remplis de carabines et de munitions. […] “Ça va arriver, ils
vont tirer, il y aura des morts”, prévient la marie. » (Carine Fouteau,
5 mars 2018, « À Bourail, les non-indépendantistes se préparent à
“défendre leurs terres” », Médiapart.fr)
Aussi, on voit d’un autre regard le fait que, depuis le 1er août
2018, le décret n° 2018-542 du 29 juin 2018, qui modifie le régime de
détention des armes et leur commerce, est entré en vigueur. Désormais,
toute vente entre particuliers doit être contrôlée par un professionnel.
« Rien à voir, nous dit-on, avec la
période actuelle en Nouvelle-Calédonie et les échéances qui approchent,
“ce décret achève la transposition de la directive européenne du 17 mai
2017 sur les armes à feu, prise après les attentats de Paris”, explique
le haut-commissariat en ajoutant que “l’évolution du droit européen
conduit au remplacement du régime de l’enregistrement des armes à feu
par un régime de déclaration en préfecture” et que “les armes
neutralisées, qui étaient libres de détention, sont désormais soumises à
cette obligation déclarative”. » (https://ladepeche.nc/2018/09/09/armes-et-munitions-la-reglementation-a-change/)
Désindexation des salaires ?
Vestige de la France coloniale, les indices de majoration des
salaires des fonctionnaires ont un impact sur le pays qui a de forts
effets négatifs : « hausse des inégalités, niveau trop élevé des prix et
de la dépense publique, surévaluation de la monnaie, choix
d’investissement dispendieux dus à l’argent “facile” » (La voix de Kanaky n° 9, p. 7). L’auteur de l’article, Désindexation, quel impact pour notre pays ? dans La Voix de Kanaky indique que « La France donne beaucoup, mais mal » :
« En quinze ans, les dépenses de l’État ont doublé, même si cette part des transferts dans le PIB baisse tendanciellement. »
En résumé, un PIB de 1000 milliards de FCFP[1]
(8,38 milliards d’euros) ; 155,5 milliards de transferts de la France
(15 % du PIB) dont « 63 % de traitements et de pensions et seulement 24 %
de dotations et contrats de développement ! […] D’ailleurs, […]
l’essentiel des transferts, soir 120 milliards de FCFP repart vers la
métropole : assurance-vie, cotisations retraites du secteur privé […],
placements immobiliers en France et en Australie […] ».
N’oublions pas que « l’indexation reste au cœur de la colonie de peuplement »…
Merci de nous avoir lu.
IL
Notes
[1]
L’institut Quid novi (franchise de Kantar TNS) est une société d’études
qui réalise régulièrement des mesures d’opinion auprès de la société
calédonienne. Selon l’uni, « les entreprises qui pilotent ces
pseudos-sondages sont la propriété de personnes opposées à
l’indépendance, proche des partis anti-indépendantistes » (Tract FLNKS
« Attention manipulations ! »).
[2] Ce qui dénote une très forte participation. À titre de comparaison, « au Québec, 93,52 % des électeurs avaient participé au 1er
référendum sur l’indépendance de la province canadienne […] en Écosse,
ils avaient été 84,59 % des inscrits à se déplacer pour voter au sujet
de l’indépendance du pays vis-à-vis du Royaume-Uni. » (La dépêche calédonienne)
[3] La non participation du pt au
référendum du 4 Novembre 2018, suite au vote à l'unanimité durant le
Congrès extraordinaire, samedi 14 juillet. Selon son président,
Louis-Kotra Uregei, « C’est une position qui est réaliste. Le Parti
travailliste ne participera pas à un référendum qui n’a
d’autodétermination que le nom. Pour nous, c’est un plan de l’État pour
emmener le peuple kanak dans une voie sans issue. Nous voulons que, dans
ce pays, la réalité kanak existe et nous ne voulons pas devenir demain
une communauté noyée dans le peuple calédonien. » (https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/parti-travailliste-ne-participera-pas-referendum-qui-n-autodetermination-que-nom-608833.html).
[4] 1 000 FCFP = 8,38 €.