Pour
le Financial Times, le cobalt a enregistré la plus importante
progression du secteur des métaux industriels en 2017. Cette matière
première spécifique a généré des gains spectaculaires, relève le
quotidien financier britannique. En Nouvelle-Calédonie, l'usine du Sud
produit du cobalt.
Le cobalt, a volé la vedette au cuivre et au nickel dans la catégorie
des matières premières, avec une hausse de plus de 120%, profitant de la
demande croissante des véhicules électriques, qui utilisent ce métal
dans leurs batteries. En 2017, la hausse du cobalt a fait monter en
flèche les actions des plus gros producteurs, le courtier industriel
anglo-suisse Glencore et le producteur China Molybdenum.
Le cobalt, roi des métaux industriels
Les
investisseurs parient en effet sur une forte hausse de ce métal,
particulièrement recherché pour les piles et les batteries destinées aux
téléphones portables, aux tablettes et aux voitures électriques. Les
grandes qualités du cobalt le rendent, en effet, très difficile à
remplacer, dans les produits de hautes technologies.
En septembre, Volkswagen a lancé une offre aux producteurs, visant à s’approvisionner en cobalt pour cinq ans selon un prix qui serait fixé d’avance. Mais les producteurs ont rejeté l’offre, affirmant qu’ils ne feraient pas de transactions à un prix imposé et fixe pour les cinq prochaines années. Ajoutant à la pénurie, les investisseurs se sont rués sur le métal pur, pariant que les prix du cobalt monteraient encore. Au cours officiel de la bourse des métaux de Londres, le LME COBALT affiche un prix de 75.000 dollars la tonne (34,25 USD/Ib), six fois le prix du nickel.
Un métal spéculatif
Le fonds
d’investissement canadien, Cobalt 27, s’est récemment procuré 2800
tonnes de cobalt, pour une valeur de 209 millions de dollars. Plus de la
moitié du cobalt mondial provient de la République démocratique du
Congo (RDC), où il est parfois extrait à la main par des mineurs
artisanaux pour le compte notamment de Glencore. La chaîne
d’approvisionnement du cobalt est sous la surveillance attentive des
ONG, comme Amnesty International, depuis que le métal a fait son entrée
dans les chaînes d’approvisionnement des véhicules électriques.
Terres de cobalt
La
production mondiale de cobalt est estimée à environ 102.000 tonnes. Le
Canada, la Chine, la Russie, l'Australie, la Zambie et - la
Nouvelle-Calédonie - font partie des sources de production. Au cours
actuel du cobalt, la production hydrométallurgique calédonienne qui est
de 4.500 tonnes devrait rapporter plus de 330 millions de dollars au
groupe brésilien pour l’année 2017. Le procédé innovant de Vale
Nouvelle-Calédonie permet de produire notamment du carbonate de cobalt
qui est employé dans la préparation des autres sels et pigments de
cobalt. La filiale du géant brésilien est actuellement la seule, avec la
technologie hydro-métallurgique de l'usine du Sud, à produire du cobalt
en Nouvelle-Calédonie.
Le cobalt a été découvert et isolé en 1735 par le chimiste suédois George Brandt dans un minerai que les mineurs allemand de Saxe ne savaient pas traiter le croyant ensorcelé, ils l'avaient appelé Kobald signifiant « esprit mauvais ». Décidemment, les temps changent.
Le cobalt a été découvert et isolé en 1735 par le chimiste suédois George Brandt dans un minerai que les mineurs allemand de Saxe ne savaient pas traiter le croyant ensorcelé, ils l'avaient appelé Kobald signifiant « esprit mauvais ». Décidemment, les temps changent.