Cette affaire à de quoi choquer car les mises en cause avaient parfaitement conscience des risques qu’ils faisaient peser à la filière agricole du pays et surtout aux cultures vivrières. La question est posée ce fonctionnaire de l'état français voulait-il détruire les champs avant 2018 ?
Ils tentaient d’importer des végétaux dangereux
Trois personnes ont été arrêtées pour avoir introduit en fraude
des végétaux des Philippines. Au risque d’exposer la filière agricole à
de graves dangers.
Le président du gouvernement a félicité le Sivap, « garant
du développement économique des filières agricoles, indispensables pour
améliorer notre autosuffisance alimentaire ».
Leur
contrebande risque de leur coûter très cher. Jusqu’à 180 000 francs
d’amende par produit. Avec près de 600 graines, plants, greffons et
autres fruits frais importés frauduleusement, la facture risque d’être
salée. Le 16 février, les agents du Service d’inspection vétérinaire,
alimentaire et phytosanitaire (Sivap) ont intercepté, à l’aéroport de
La Tontouta, trois professionnels de l’agriculture, en provenance des
Philippines via Brisbane, dans l’illégalité la plus totale. En
l’occurrence, l’importation en fraude de végétaux interdits et
dangereux.
Un agriculteur et un employé de l’iac
Dans leurs bagages ou dans les poches des vêtements qu’ils
portaient, ces trois hommes dissimulaient graines, plants, greffons et
autres fruits frais. Près de 600 végétaux ont été retrouvés. « Aucun
d’eux n’avait déclaré ces produits dont certains étaient strictement
interdits à l’importation », explique Valérie Campos, chef du Sivap.
D’après
nos informations, un à deux colis postaux, contenant des végétaux non
déclarés et interdits à l’importation, seraient saisis quotidiennement
par le Sivap depuis une dizaine de jours. Les destinataires de ces
paquets ? Les trois contrevenants… L’un d’entre eux serait un
agriculteur tandis qu’un deuxième serait un salarié de l’institut
agronomique néo-calédonien (IAC). « C’est inacceptable. Si cela se
confirme, cette personne a agi au cours de ses congés, et donc hors de
ses activités chez nous », a réagi Laurent L'Huillier, directeur général
de l’organisme de recherche.
« Une guerre phytosanitaire »
La nouvelle a en effet choqué plus d’un professionnel. Car les
mis en cause avaient parfaitement conscience des risques qu’ils
faisaient peser à la filière agricole du Caillou. « L’archipel des
Philippines abrite de très graves maladies et de nombreux ravageurs des
espèces fruitières tropicales. Leur introduction entraînerait la
destruction des vergers et des productions fruitières locales et par
conséquent constituerait un désastre économique », rappelle le
gouvernement.
« C’est irresponsable de leur part », s’est émue
Valérie Campos qui rappelle que l’apparition de la mouche des fruits -
non présente ici - serait synonyme de « guerre phytosanitaire »
engendrant « une perte de 600 millions de francs par an sur la
production agricole ».