Le parti indépendantiste Union Calédonienne a souhaité jeudi
qu'une médiation des Nations-Unies accompagne la France dans la
décolonisation de la Nouvelle-Calédonie, où un référendum
d'autodétermination doit avoir lieu au plus tard en 2018, ont annoncé
ses responsables. "Cette médiation est surtout sollicitée pour sortir
des difficultés que nous rencontrons sur le corps électoral", a déclaré à
la presse Gilbert Tyuienon, vice-président de l'UC et membre du
gouvernement local. La semaine dernière, des responsables de l'UC se
sont exprimés devant la commission de décolonisation de l'ONU à New-York
puis se sont rendus à Paris où ils ont notamment été reçus à Matignon
et à l'Élysée. "Le président François Hollande a accueilli cette
proposition de manière assez encourageante puisqu'il a demandé à ses
collaborateurs de regarder comment cette médiation pourrait être mise en
œuvre", a déclaré M.Tyuienon.
L'UC, l'un des deux principaux partis indépendantistes kanaks de Nouvelle-Calédonie, a boycotté début octobre le comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998) à Matignon, mettant en cause l'attitude de l'État dans l'établissement des listes électorales. Le droit de vote au référendum sur l'indépendance, prévu d'ici 2018, est soumis à des restrictions mais l'interprétation des textes soulève la polémique. "L'ONU est le gendarme international pour veiller à ce que les peuples colonisés accèdent à la souveraineté de manière équitable et sûre", a également indiqué Gilbert Tyuienon, souhaitant bénéficier de "l'expertise" des Nations-Unies. Les dirigeants de l'UC ont également interpellé l'État pour qu'il "soit clair sur ses intérêts dans le Pacifique". Les indépendantistes et la droite non indépendantiste, majoritaire, sont en proie à de profondes divisions internes, qui entravent les discussions sur l'avenir politique de Nouvelle-Calédonie. C'est dans ce contexte que François Hollande effectuera mi-novembre une visite dans l'archipel, après s'être rendu au G20 en Australie.
AFP
L'UC, l'un des deux principaux partis indépendantistes kanaks de Nouvelle-Calédonie, a boycotté début octobre le comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998) à Matignon, mettant en cause l'attitude de l'État dans l'établissement des listes électorales. Le droit de vote au référendum sur l'indépendance, prévu d'ici 2018, est soumis à des restrictions mais l'interprétation des textes soulève la polémique. "L'ONU est le gendarme international pour veiller à ce que les peuples colonisés accèdent à la souveraineté de manière équitable et sûre", a également indiqué Gilbert Tyuienon, souhaitant bénéficier de "l'expertise" des Nations-Unies. Les dirigeants de l'UC ont également interpellé l'État pour qu'il "soit clair sur ses intérêts dans le Pacifique". Les indépendantistes et la droite non indépendantiste, majoritaire, sont en proie à de profondes divisions internes, qui entravent les discussions sur l'avenir politique de Nouvelle-Calédonie. C'est dans ce contexte que François Hollande effectuera mi-novembre une visite dans l'archipel, après s'être rendu au G20 en Australie.
AFP