L’ogre planétaire de la haute finance impérialiste et atlantiste, le
mal-nommé « Ordre mondial », vient donc de frapper en Algérie, avec la
complicité du pouvoir en place, en s’attaquant aux intérêts vitaux du
Peuple algérien, à l’Environnement naturel millénaire du Sahara algérien
et aux ressources énergétiques et minières de notre sous-sol, menacées
par une prédation sauvage et criminelle contre l’Homme et la Nature. Le
désastre écologique et humain qui s’annonce, et que vont provoquer les
centaines et les milliers de forages horizontaux par fracturation, pour
l’extraction du maudit Gaz-de-Schiste, aura des répercutions
incommensurables s’il n’est pas stoppé par une mobilisation massive et
durable du Peuple algérien ; à commencer par ses élites, aussi bien à
l’intérieur qu’à l’étranger.
Quand d’un simple trait de plume en effet, le pouvoir illégitime en
place à Alger, signe sa propre forfaiture morale et politique, en
déniant au Peuple algérien, l’exercice de sa légitime souveraineté sur
l’ensemble du territoire national ;
Quand d’un simple trait de plume, la majeure partie de ce territoire
national qu’est le Sahara algérien, est livrée par ce pouvoir failli,
corrompu et sans état d’âme, aux expérimentations et aux saccages, à la
prédation et aux pillages des multinationales pétro-gazières
commanditées par le Grand Capital apatride et spéculateur.
Quand d’un simple trait de plume, on met en danger la vie, la santé
et la subsistance de millions de citoyens algériens en violant les
équilibres écologiques naturels millénaires de cette immense région
saharienne, promise à la dévastation par les Ogres énergétiques de
l’Empire, ayant déjà sévi sous tant d’autres cieux, en ravageant des
territoires entiers, ne laissant derrière eux que malheur et désolation
pour des millions de populations autochtones livrées à elles-mêmes,
malades et ruinées, et une Nature à jamais défigurée.
Quand, au nom de lois scélérates conçues pour protéger le régime,
sont étouffées les voix de la raison, et bafoués les droits légitimes du
peuple à contester une politique suicidaire pour la Nation; et quand
les manifestations citoyennes pacifiques – de In-Salah à Ouargla, en
passant par Alger et d’autres villes – qui ont déjà fait leur premier
mort, sont brutalement réprimées par des forces dites de « l’ordre »,
devenues au fil des ans, une machine répressive au-dessus des lois,
composée de véritables mamlouks au service, non pas de la République et
du Peuple des citoyens, mais aux ordres du pouvoir illégitime et
corrompu, de ses barons et de ses clans, de ses partisans et de ses
clients ; un pouvoir illégitime aujourd’hui moins soucieux de la
détresse et des inquiétudes du petit peuple que de satisfaire aux
diktats de ceux qui l’ont porté – et le portent encore – à
bouts-de-bras, pour le maintenir en place, au nom de leurs intérêts
impérialistes et contre la volonté de notre Peuple;
Quand toutes ces infamies ont lieu dans notre pays et sous nos yeux –
nous, qui sommes près de 40 millions de citoyens algériens – alors, ce
n’est plus seulement de liberté d’expression qu’il s’agit de débattre,
mais d’un véritable « Devoir patriotique d’expression » où il n’y aura
place, ni aux tergiversations de la classe dite « politique », ni au
silence des élites, ni aux hésitations des citoyens. Ni surtout, au
devoir d’obéissance des serviteurs de l’Etat, civils et militaires
confondus. Car, aucun argument de « légalité », et encore moins, de
« commandement de l’autorité légitime » – ne peut être opposable à
l’exercice de ce Devoir d’expression, par les citoyens et les
citoyennes de ce pays, dès lors qu’ils jugent leur patrie menacée; et
elle l’est ; dès lors qu’ils jugent leur souveraineté spoliée, et elle
l’est.
Car, comment qualifier autrement, cette décision précipitée,
d’autoriser l’exploitation mortifère du Gaz-de-Schiste dans nos vastes
régions sahariennes, décision qui a toutes les apparences d’une
extorsion enfantée hors de notre territoire et dans l’opacité la plus
totale ? Une décision où, les tractations secrètes et les arrangements
suspects, laissant planer de graves présomptions de prévarications au
sommet de l’Etat, ont tenu lieu de débat national… Comment qualifier
autrement cette mise à l’écart du Peuple algérien, en premier chef
concerné par ce dossier ? Pis encore, comment qualifier le silence
assourdissant de ce véritable « Parlement » d’opérette – APN et Conseil
de la Nation confondus – qui n’a pas cru devoir s’autosaisir du dossier
au nom du Peuple algérien qu’il est censé représenter, et mettre en
accusation le Chef de l’Exécutif, pour fait de forfaiture ?
Une autorisation scélérate qui, si elle n’est pas énergiquement et
bruyamment dénoncée et stoppée à temps, va sonner le début d’une immense
tragédie humaine, doublée d’un désastre écologique irréparable et
incommensurable. Incommensurable, à la mesure de l’immensité
territoriale de nos régions du Grand Sud. A la mesure aussi, des
capacités de prédation, de pillage et de destructions irréversibles de
l’Environnement auxquelles vont s’adonner sans états d’âme, les
Multinationales apatrides affiliées au Grand Capital,
Il suffit de rappeler en effet, que pour extraire 1.000 m3 de Gaz-de-Schiste, il faut environ 100 kgs de sable et 2m3 d’eau
contenant en solution, un mélange de plusieurs centaines de produits
chimiques – il en existe plus de 750 recensés (1) – dont certains
hautement toxiques et mortels, injectés à de très hautes pressions dans
les roches-mères schisteuses du sous-sol. La moitié de ces quantités
d’eaux toxiques restera définitivement piégée dans les profondeurs du
sol en entrera fatalement en contact avec le système hydrogéologique
souterrain du Sahara – le Continental Intercalaire – qui constitue
l’une des plus grandes – sinon la plus grande – des réserves aquifères
souterraines de la planète. L’autre moitié remonte en surface,
additionnée des produits radioactifs qui se trouvent naturellement
emprisonnés dans la roche.
Car, si au Texas (2) et ailleurs, ces quantités d’eau toxique sont
traitées, ce ne sera nullement le cas dans le Sahara, considéré par les
partenaires criminels de ces projets comme un territoire-poubelle où il
est permis de réaliser les expérimentations, interdites chez eux. Et ce
n’est pas l’ancienne puissance coloniale qui nous dira le contraire…
Quelle pénible impression en tout cas, de constater que depuis
l’arrivée de M. Bouteflika et de son clan au pouvoir, et singulièrement
depuis ses nombreuses hospitalisations et séjours au Val-de-Grâce puis
aux Invalides, il est devenu de plus en plus évident que les
gouvernements français successifs, gauche et droite confondues –
commettant ainsi, des actes caractérisés d’abus de faiblesse – ont
exercé à loisir, des pressions soutenues, d’ordre politique, économique
et financier, sur un président algérien physiquement et psychiquement
diminué, et moralement fragilisé, par les gros scandales de corruption à
répétition autour de lui. Et ce n’est pas l’ancien Premier Ministre
français, M. Raffarin – M. « Algérie » semble-t-il – qui dira le
contraire. Lui dont les allées-et-venues entre Paris et la présidence à
Alger, ressemblent moins à des missions diplomatiques qu’à des
déplacements de Proconsul romain dans une des « Provinces » de l’Empire…
Une « Province » dont le frère et conseiller du président, semble
être depuis ces dernières années, le rouage central, dans une véritable
opération souterraine, pilotée par l’ancienne puissance occupante et ses
Services, avec la complicité du « premier cercle » du clan des
Bouteflika – dont certains hauts gradés de l’armée, en active ou en
retraite – pour une prise de contrôle insidieuse et rampante, sur les
orientations politiques et les décisions de l’Exécutif algérien. Et je
m’en tiendrai à deux exemples symptomatiques: d’une part, l’escroquerie
industrielle de l’usine « Renault » d’Oran – le mot quincaillerie serait
plus approprié – employant à peine quelques centaines de salarié ;
d’autre part, l’autorisation inattendue et contre-nature, donnée début
2013, à l’Armée de l’Air de l’ancienne puissance coloniale, d’utiliser
l’espace aérien de notre pays et de survoler sans restriction notre
territoire national…
J’allais oublier de citer un troisième exemple: celui du
quasi-blackout honteux et complice, observé par les grands médias
français sur ce dossier explosif d’exploitation du Gaz-de-Schiste par
les Total et consorts ; un quasi blackout qui confirme la réalité et
l’étendue des complicités entretenues de part et d’autre de la
Méditerranée ; des complicités criminelles que Lounis Aggoun avait
magistralement disséquées dans son ouvrage de référence, au titre
pertinent de « Françalgérie ».
Pendant ce temps, la tragédie écologique et humaine peut commencer en
silence, dans les immensités désertiques ; plus précisément dans le
voisinage d’In-Salah, à 1.270 kms plein Sud, d’Alger, au centre du Grand
Erg Oriental, sur le Plateau de Tadmaït, c’est-à-dire au centre de
l’une des plus grandes – sinon la plus grande – des réserves aquifères
souterraines de la planète.
Est-ce un hasard ? Faut-il que la France – cet acteur qui ne cache
plus son ombre coloniale, comme par une espèce de phénomène mémoriel
d’hystérèse – s’acharne à ce point sur le Sahara dont elle semble
vouloir empoisonner les eaux souterraines, après en avoir largement
empoisonné l’atmosphère ?
In-Salah est située à 230 kms de Reggane, où a explosé dans
l’atmosphère, la première des bombes atomiques testée par la France
coloniale en 1960 dans le Sahara Algérien – 4 à l’air libre et 13 en
sous-sol – qui ont vitrifié l’écosystème de plusieurs régions, en
faisant plus de 30.000 victimes par irradiations.
Est-ce un hasard ? Cette question en appelle immédiatement une
autre, beaucoup plus précise et lancinante : Y aurait-il une volonté
délibérée de destruction – à défaut d’appropriation – et de
contamination criminelle, préméditée et irréparable, de milliards de
mètres cubes d’eau, source précieuse de vie et de survie, pour des
millions d’algériens et leurs générations futures ?
Tous les scientifiques et experts, connus aussi bien pour leur
compétence que pour leur crédit moral, dans des domaines aussi divers
que ceux de la géologie ou de l’hydrogéologie, de la pétrochimie et des
technologies du forage, ont mis en évidence les risques écologiques et
sanitaires graves et irréversibles, pour la Nature comme pour l’Homme,
liés à la technologie de la fracturation qui utilise par milliers de
tonnes, des centaines de produits chimiques – un Rapport scientifique
officiel commandé en 2011 par la Chambre des Représentants aux
Etats-Unis n’en démembre pas moins de 750 ! (1) –
En face, la majorité des gouvernements des pays occidentaux, et
singulièrement le gouvernement français savent parfaitement dans quelles
conditions de violence et de répression, d’illégitimité et de fraudes
électorales massives et manifestes, de violation des Libertés Publiques
et des Droits de l’Homme, le régime politique algérien, corrompu et
corrupteur, se maintient en place, jour après jour, année après année,
« mandat présidentiel » après « mandat présidentiel ». Et cela dure
depuis le Coup d’Etat du 11 Janvier 1992, pour rappel, perpétré par les
généraux putschistes inféodés à la France et avec la bénédiction
d’icelle. Des généraux putschistes, « paternellement conseillés » par
leurs protecteurs en 1999, de s’allier avec M. Bouteflika et son clan,
en raison des graves présomptions de Crimes contre l’Humanité, pesant
sur certains d’entre eux et de l’ouverture ici ou là, en France et en
Europe, d’enquêtes judiciaires, consécutivement aux dizaines de plaintes
pour tortures et disparitions forcées de personnes, déposées par les
victimes algériennes – ou leurs ayant-droit – par-devant les instances
judiciaires compétentes. Sans oublier les massacres de masse sous faux
pavillon, faisant des centaines de victimes civiles innocentes, y
compris des femmes et des enfants, commandités par les putschistes et
dont certains comme ceux de Bentalha, de Raïs, de Béni-Messous ou de
Relizane, sont dans toutes les mémoires, y compris dans la presse
internationale.
Cela fera bientôt 16 années jour pour jour, que notre pays vit sous
la férule d’un pouvoir tyrannique et dictatorial, incompétent et
corrompu.
Un pouvoir qui s’est bâti sur les ruines de la « décennie noire » et
sur l’imposture d’une prétendue « réconciliation nationale » ayant
consisté à amnistier les généraux coupables de Crimes de Guerre et de
Crimes contre l’Humanité et à maintenir dans l’exil, des milliers parmi
les meilleurs enfants de ce pays, au prétexte qu’ils sont
« islamistes », avec interdiction légale de remettre en question la loi
scélérate dite de « réconciliation nationale ».
Un pouvoir qui s’est bâti sur la rente pétrolière, dont certains
estiment entre 50 et 60 milliards de Dollars les sommes détournées par
les barons du régime – civils et militaires confondus – et leurs
clientèles, sur fond d’immenses scandales financiers et d’impunité
totale.
A quoi bon alors, cette course effrénée pour augmenter sans cesse les
recettes publiques ? Qu’a-t-on déjà réalisé de si grand dans ce pays,
avec plus de 1.000 milliards de Dollars de recettes sur les 15 dernières
années de pouvoir du clan vénal et anti national des Bouteflika, de ses
généraux affairistes, de ses ministres en fuite, de ses banquiers
faussaires, de ses hommes d’affaires mafieux, de ses zaouias hypocrites,
de ses laudateurs médiatiques minables et de ses truands en liberté ?
Qu’a-t-on donc déjà réalisé de si grand, au point de justifier cette
course démentielle aux recettes publiques qui finissent pour une grande
part, dans les comptes étrangers des centaines de gangsters publics ou
privés, qui gravitent autour du pouvoir ? En toute impunité.
C’est-là que réside la plaie purulente qui ronge la vitalité de notre
pays. Et c’est là où il faudra porter le fer de la contestation, de la
dénonciation et au bout du chemin, de la mise en accusation des
principaux acteurs politiques et sécuritaires du pays. Y compris
par-devant des Instances judiciaires internationale. Et les chefs
d’accusation ne manqueront pas : Crimes de Guerre et Crimes contre
l’Humanité, pour les généraux putschistes ; crimes de détournements
massifs de deniers public et de blanchiment d’argent dans les
capitales-mêmes des pays occidentaux donneurs de leçons…
Et à présent, les Crimes Ecologiques en cours dans les profondeurs silencieuses du Sahara algérien.
…………………………
1) Rapport du Congrès US sur les produits utilisés dans la fracturation hydraulique (FH) aux USA :
Source: — United States House of Representatives
Committee on Energy and Commerce
April 2011
Chemicals used in Hydraulic Fracturing
Nota : (Et
ce n’est pas une blague) — Le Congrès US avait exigé des compagnies
exploitant le GdS de donner la liste exhaustive des produits utilisés
dans la FH. Les compagnies utilisent plus de 750 produits chimiques,
dont certains sont hautement toxiques comme le méthanol ou le plomb.
Pour certains produits, les compagnies étaient incapables d’en donner la
composition, invoquant de prétendues « clauses de confidentialité »…
contractées avec leurs fournisseurs. Ce rapport souligne que les
compagnies exploitantes ignorent elles-mêmes la nature de certains
produits qu’elles utilisent ! Ce qui témoigne du degré criminel
d’irresponsabilité aussi bien morale que civique, de ces Entreprises de
prédation et de pillage.
2) Etats US ayant interdit l’exploitation du GdS :