L’idée d’utiliser une denrée aussi rare, précieuse et vitale que
l’eau pour aller fracturer des roches à plusieurs milliers de mètres
sous terre n’a pu naître que dans l’esprit malade de gens qui depuis
longtemps ne perçoivent du monde que les signes renvoyés par le CAC 40
ou la croissance du PNB.
Les mobilisations en France ont contraint le gouvernement de l’époque
à faire voter une loi contre la fracturation hydraulique. C’était une
superbe victoire qui a surpris tout le monde par sa rapidité et par le
fait que parmi les opposants, se retrouvaient côte-à-côte, des citoyens
d’horizons politiques très différents. La défense de l’eau brisait les
carcans politiques classiques qui imposent un monde binaire,
droit/gauche, noir/blanc.
La Pologne était soi-disant le nouvel Eldorado pour les
multinationales des hydrocarbures qui sont arrivés à Varsovie dans les
bagages d’Obama en 2008. Depuis, les paysans et les citoyens se sont
mobilisés. Certains, que j’ai rencontrés à plusieurs reprises dans l’est
à la frontière avec l’Ukraine, se sont relayés pendant des mois, jours
et nuits, pour empêcher les camions vibreurs d’entrer dans leur champ.
Leur détermination a fini par arracher le morceau et les multinationales
ont quitté les lieux en catimini.
Ces mêmes multinationales ont été explorées le terrain en Roumanie d’où elles ont également été chassées par des milliers de manifestants déterminés. Chevron a annoncé, le plus discrètement possible, son départ il y a quelques jours seulement de ce pays.
Ces mêmes multinationales ont été explorées le terrain en Roumanie d’où elles ont également été chassées par des milliers de manifestants déterminés. Chevron a annoncé, le plus discrètement possible, son départ il y a quelques jours seulement de ce pays.
Face aux dégâts sanitaires et environnementaux, aux Etats-Unis,
l’Etat de New-York a interdit la fracturation hydraulique et la
Californie pourrait lui emboiter le pas très prochainement.
Sur cette planète, les gens refusent le gaz de schiste. Nombreux sont ceux qui se dressent, gagnent et leurs victoires font boule de neige.
Sur cette planète, les gens refusent le gaz de schiste. Nombreux sont ceux qui se dressent, gagnent et leurs victoires font boule de neige.
Le simple fait que TOTAL songe à exploiter le gaz de schiste dans le
désert montre une fois de plus que cette entreprise est criminelle. Elle
devra répondre de ses crimes devant un Tribunal Environnemental
International qui, je l’espère, verra le jour prochainement.
TOTAL pensait pouvoir s’épanouir dans un pays du Maghreb sous la protection d’un système politique corrompu et répressif. Elle en est pour ses frais.
TOTAL, grâce à son arrogance et à son cynisme, a soulevé la colère de dizaines de milliers d’algériennes et d’algériens en qui je me reconnais.
TOTAL doit immédiatement interrompre ces recherches dans cette région et laisser les gens tranquilles.
TOTAL pensait pouvoir s’épanouir dans un pays du Maghreb sous la protection d’un système politique corrompu et répressif. Elle en est pour ses frais.
TOTAL, grâce à son arrogance et à son cynisme, a soulevé la colère de dizaines de milliers d’algériennes et d’algériens en qui je me reconnais.
TOTAL doit immédiatement interrompre ces recherches dans cette région et laisser les gens tranquilles.
Les manifestations contre l’exploration du gaz de schiste en Algérie
ne mollissent pas, bien au contraire ! Elles sont de plus en plus
nombreuses. Elles doivent être soutenues par l’ensemble des habitants de
la planète et en particulier par nous, qui habitons de l’autre côté de
la Méditerranée, et qui sommes leurs voisins.
Moins de dix mois avant la Conférence sur le réchauffement climatique
qui se déroulera à Paris, ces algériennes et ces algériens qui disent
NON aux gaz-euros font naître l’espoir comme les indiens d’Equateur qui
refusent avec acharnement de laisser dévaster leur forêt pour une
poignée de pétro-dollars. Les gens se redressent. C’est une nouvelle
donne que les chefs d’état qui se réuniront à Paris en décembre 2015
doivent sérieusement prendre en considération.
Ces manifestations sont le signe de l’émergence d’une conscience
écologique mondiale qui place les ressources naturelles, la qualité de
la vie, la beauté des paysages au-dessus des profits et sur lesquelles
les idéologies de toutes natures viennent se fracasser. De ces
manifestations coule une source d’espérance et de détermination qui nous
renforce.
José Bové, député français au parlement européen et célèbre militant altermondialiste, se prononce contre l’exploitation du gaz de schiste.
Considérant que « l’idée d’utiliser une denrée aussi rare, précieuse et vitale que l’eau pour aller fracturer des roches à plusieurs milliers de mètres sous terre n’a pu naître que dans [un] esprit malade, », il lance un appel au gouvernement algérien pour interdire la fracturation hydraulique.
L’arrogance de Total
Sur Mediapart, le militant écologiste altermondialiste s’attaque en particulier à la compagnie pétrolière française Total. « Du simple fait que Total songe à exploiter le gaz de schiste dans le désert montre une fois de plus que cette entreprise est criminelle. Total pensait pouvoir s’épanouir dans un pays du Maghreb sous la protection d’un système politique corrompu et répressif. Elle en a pour ses frais », écrit-il.
« Total, grâce à son arrogance et à son cynisme, a soulevé la colère de dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens en qui je me reconnais, » poursuit-il, avant d’ajouter que « Total doit immédiatement interrompre ces recherches dans cette région et laisser les gens tranquilles. »
José Bové conclut en insistant sur le fait que les manifestations contre l’exploration du gaz de schiste en Algérie « doivent être soutenues par l’ensemble des habitants de la planète et en particulier nous [Français], qui habitons de l’autre côté de la Méditerranée, et qui sommes leurs voisins ».
http://www.tsa-algerie.com/2015/02/28/jose-bove-apporte-son-soutien-aux-anti-gaz-de-schiste-en-algerie-denonce-total/