La
seule morale des puissances occidentales, est leur prépondérance, et au
nom de celle-ci tout, même l’argument du divin et de l’humanisme
humanitaire, est évoqué pour autoriser les guerres, les bombardements et
les crises humanitaires dues aux pires détresses humaines.
Pour
qui observe la politique contemporaine de l’occident, il est essentiel
de remarquer que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les
puissances occidentales, comme par modus vivandi, ne se battent plus
entre elles, leur hégémonie de rivalité a cédé le pas à une
prépondérance collective sur le reste des États.
Leur guerre féroce se mène en bloc contre le sud et contre les idéologies alternatives et les nationalismes empêchant la planétarisation de l’idéologie de l’occident. Hier sacralisée car confiée à l’église catholique, puissante alliée des monarchies européennes, catholique dont le sens sémantique avant toutes les théologies et liturgies, signifie - faut-il le rappeler, universel - la pensée unique, universalisée caractéristique majeure de l’occident hégémonique idéologiquement standardisant, s’est sécularisée à travers les institutions économiques, la puissance des chaînes de médias et la mainmise idéologique occidentale sur l’Onu. Hégémonique par essence vu ses origines impériales gréco-romaines, l’occident crée les conditions de multiples détresses dont il n’assume point sa sinistre responsabilité.
Leur guerre féroce se mène en bloc contre le sud et contre les idéologies alternatives et les nationalismes empêchant la planétarisation de l’idéologie de l’occident. Hier sacralisée car confiée à l’église catholique, puissante alliée des monarchies européennes, catholique dont le sens sémantique avant toutes les théologies et liturgies, signifie - faut-il le rappeler, universel - la pensée unique, universalisée caractéristique majeure de l’occident hégémonique idéologiquement standardisant, s’est sécularisée à travers les institutions économiques, la puissance des chaînes de médias et la mainmise idéologique occidentale sur l’Onu. Hégémonique par essence vu ses origines impériales gréco-romaines, l’occident crée les conditions de multiples détresses dont il n’assume point sa sinistre responsabilité.
La
volonté occidentale de tout standardiser, selon une idéologie
économique dont seules les oligarchies financières occidentales ont le
contrôle, est aujourd’hui la principale cause des conflits
internationaux où l’occident porte aux suds son hégémonie par l’inféodation
douce si possible, mais aussi et surtout quand il y a résistance,
par la guerre, le chaos planifié, la paupérisation et l’égrugeage
structurel des États des différents suds soit pour établir soit pour
maintenir une prépondérance sans partage et imposer son capitalisme
exterminateur.
Que
ce soit la guerre au Yémen où les Usa utilisent l’Arabie saoudite pour
faire la lugubre besogne de freiner l’ennemi idéologique commun qu’est
l’Iran, puissance alternative régionale à l’occidentalisme, ou les
incursions étasuniennes provocatrices de la crise ukrainienne sans
oublier la grande ironie « révolutionnaire » du printemps arabe après la
pulvérisation de l’Afghanistan et de l’Irak, qui aura permis la
destruction littérale de la Libye par l’Otan, avec en dommages
collatéraux, les misères humaines à la base des fuites massives en mer
et des naufrages de paupérisés et réfugiés de guerre, l’occident mène
une guerre multiforme sans merci, tantôt ouverte tantôt larvée, contre
les suds. Nous ne saurions non plus oublier les mini guerres et les
déstructurations étatiques entretenues par des compagnies occidentales
sur les territoires de pays mal famés mais géologiquement riches afin de
faciliter leur déprédation des richesses minières… Partout la main
occidentale orchestre directement ou indirectement la pulvérisation du
reste du monde pour en profiter, pour maintenir le règne des oligarchies
occidentales mondialisées.
Voilà
pourquoi, nous croyons que seule une révolution de l’intérieur enrayant
le capitalisme et emportant sa sinistre logique, peut offrir une chance
aux peuples de tout l’écoumène. Malgré le sourire amical et parfois
sincère de certains dirigeants occidentaux tendant leur main personnelle
aux suds, la logique macabre, monstrueuse du système dressera toujours
son mur aveugle devant les effusions humaines individuelles. L’ordre
capitaliste demeurera toujours un butoir à l’amitié vraie c'est-à-dire
bénigne sans agression masquée du nord envers les suds. La haine du nord
contre les sud ne cessera sa redondance meurtrière qu’avec
l’effondrement des frénésies hégémoniques immanentes au capitalisme dont
s’abreuve le nord économique qu’est l’occident. Aucun chef d’État du
nord, fût-il un saint, ne peut rien transformer de fondamental à la
barbarie de son pays dans les relations avec le sud tant que durera le
contexte de prédation capitaliste où les suds sont la proie naturelle du
nord.
Pour
l’heure, quand je vois les terreurs des naufragés de la méditerranée,
je ne peux ne pas me dire que chaque noyade de migrants en guenilles
fuyant leur pays mis en lambeaux par la haine capitaliste et
civilisationnelle des massacreurs occidentaux de la Libye - ces mêmes
égrugeurs colonialistes des peuples des suds écrasés sous les mains
contemporaines de sinistres exécutants des plans oligarchiques tels
Sarkozy soi disant démocrate contre le dictateur Kadhafi, mais de fait
au service des intérêts sionistes et industriels - chaque hydrocution
d’hommes, de femmes, chaque noyade d’enfant constitue en soi un naufrage
du peu d’humanité qui pouvait encore rester à cette monstrueuse,
tératogène civilisation occidentale, définitivement s’assumant nord
exterminateur des suds, centre idéologique d’horreurs et d’inhumanités
dévorant l’humanité périphérique, les peuples des suds avec la rage, le
racisme et la vénalité du colonialisme ancien renouvelé sous d’autres
formes.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE