8 mai 1985 manifestation des indépendantistes contre l'installation d'une base militaire... Célestin Zongo, 19 ans...
Dans une brochure intitulée Notre résistance, 1981-1986 : le combat pour la Nouvelle-Calédonie et pour la France dans le Pacifique,
éditée à Nouméa par l’association des comités de soutien à Jacques
Lafleur (non datée), il appelait ses troupes à la résistance active en
demandant aux membres du rpcr (p. 61) :
« [de] ne plus jamais laisser se dérouler tranquillement une manifestation du flnks à Nouméa. »
Ainsi : "Le
8 mai 1985, la ville blanche, soudain, se déchaîna dans une chasse
effrénée aux Noirs. L’épisode se déroule à la fin d’une manifestation
kanake à laquelle le rpcr avait
décidé de s’opposer. Jacques Lafleur en personne appela à la
mobilisation de la population contre les Kanaks sur les ondes de la
radio. Et la population accourue se jeta sauvagement sur le
rassemblement kanak, sans que la police intervienne. » (Besset, 1988 : 87-88)
Bilan,
un mort, Célestin Zongo, tué par un tir venant des contre-manifestants,
sous les yeux de la police qui n’intervint pas et n’arrêta jamais le
coupable !
Un autre article sur mai 1985, tireurs isolés ?
Journal LE MONDE du 10 mai 1985
source
Pour se battre
il faut être deux, aussi il ne s'agit pas ici de reporter toutes les
fautes sur une certaine FRANCE, mais parmi tous ces faits plus que graves,
n'y avait-il pas"quelqu'un'' d'autre qui tirait, blessait ou tuait ?
‘'Quelqu'un''
qui n'appartenait ni à l'un ni à l'autre camp, mais"quelqu'un''
chargé de diviser pour mieux régner par exemple...
‘'Quelqu'un''
qui trafique deux"perquisitions saisies'' par exemple...
‘'Quelqu'un'' qui trafique tout un dossier d'instruction judiciaire, en escamotant des affaires où il y a des inscriptions racistes sur un mur ou une vitrine, par exemple...
‘'Quelqu'un'' qui demande à deux pauvres cons d'établir un faux témoignage contre un élu politique, par exemple...
‘'Quelqu'un'' qui trafique complètement un procès d'assises les 24-25-26 avril 1996 à NOUMEA, par exemple...
Et je suis sûr d'être loin du compte !
source
Un autre article sur mai 1985, tireurs isolés ?
JT 08 MAI 1985 soir de la mort de Célestin Zongo
JT 09 MAI 1985, à partir de la 4mn
JT 10 MAI 1985, à partir de la 5.54 mn
Article extrait de "Conversations calédoniennes. Rencontre avec Jacques Lafleur"
article 09/05/85 : affrontements
article 10/05/85 : LKS sort de l'assemblée territoriale
article 10/05/85 Nidoish Naisseline LKS quitte l'assemblée territoriale
article - manifestation Paris 13 mai 1985 contre la mort de célestin 15/05/85
Extrait du journal Les nouvelles calédonniennes à la médiathèque ADCK à aller voir si besoin
Chanson pour Celestin Zongo
Dans les archives de «Libé». Trois ans avant
Ouvéa, la journée du 8 mai 1985 à Nouméa, bastion des
anti-indépen-dantistes depuis des mois, marque un durcis-sement
des affron-tements en Nouvelle-Calédonie.
Parce que les militants kanaks se rassemblaient place
des Cocotiers et que le RPCR était décidé à faire interdire toute
manifestation indépendantiste à Nouméa, la ville a basculé dans
l’émeute, à caractère plus racial que politique. Bilan, un mort
mélanésien et une centaine de blessés.
8 heures. Les anciens combattants ont le sourire. Edgard Pisani [délégué au gouvernement de Michel Rocard, ndlr] n’est pas venu au monument aux morts pour la cérémonie du 8 mai, ce mercredi, le préfet, Christian Blanc, l’a remplacé. Certains sont presque déçus, ils avaient déjà décidé qu’ils ne lui serreraient pas la main. Mais du côté du Haut Commissariat, on craignait plus que cette demi-provocation. «Des tomates sur son uniforme blanc, cela aurait fait mauvais effet», commente un proche. On attend que le préfet soit parti pour hurler un traditionnel : «Pisani, fous le camp !» A 500 mètres de là, sur la place des Cocotiers, quelques membres du Palika, la fraction la plus dure du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), s’installent dans l’herbe.
9 h 30. Quelques officiers en uniforme qui ont décidé de sécher la messe, prennent leur petit déjeuner à la terrasse du Café de Paris. Le commissaire Valier a lui aussi l’uniforme des grands jours. Il n’aura pas le temps de l’enlever. Les manifestants de Palika, rejoints par quelques membres du syndicat indépendantiste de l’USTKE, déploient leurs banderoles : «Mitterrand, assassin», «Non à une base nucléaire à Nouméa». La nouvelle file à travers la ville. Le service d’ordre du RPCR [filiale néocalédonienne du RPR] est le premier sur place. Des CRS s’interposent. Un des organisateurs annonce dans son mégaphone qu’il ne cherche pas l’incident : «On veut seulement marquer le coup et dire qu’on ne veut pas d’une base militaire.» Un officier de police négocie le départ des manifestants pour 10 heures. Mais c’est trop tard.
10 heures. Les indépendantistes sont cernés par un double cercle, les CRS et les pro-Français. Le premier cercle se disloque sous la pression des Caldoches. La manifestation se termine en cavalcade. La journée d’émeutes commence. Les deux groupes, indépendantiste et pro-Français, s’éparpillent dans le quartier chinois. Les CRS ne savent plus où donner de la grenade. Les rues sont complètement enfumées. C’est une gigantesque et dramatique partie de cache-cache qui se joue à travers la ville. Les CRS ne savent plus si les manifestants sont devant ou derrière. Après l’infernal rodéo, les forces de l’ordre reprennent du poil de la bête. Direction : la vallée du Tir pour rattraper les manifestants du Palika.
11 heures. Les militants indépendantistes fuient à travers le «quartier indigène» pour gagner la cité Pierre-Lenquete où habitent essentiellement les Wallisiens et les Mélanésiens. Les pro-Français les talonnent, suivis par les forces de l’ordre. Les traînards n’ont aucune chance surtout s’ils sont kanaks. Il suffit que quelqu’un les dénonce comme étant du FLNKS et c’est l’attaque à coups de barre de fer.
Midi. Le commissaire négocie, mais la corrida est loin d’être terminée. Les manifestants rebroussent chemin et reviennent au siège du FLNKS.
12 h 45. Près de 4 000 manifestants sont regroupés autour du siège. A l’intérieur, c’est l’inquiétude : «On est dans un trou à rats ici !» s’exclame Norbert Caffa, l’un des rares leaders à être présents. Trois gamins blessés par chevrotine sont allongés sur des bancs. L’ambulance n’arrive pas à franchir les barrages. Les tirs des grenades offensives ne cessent d’ébranler tout le quartier, l’une éclate au pied de Roger Laroque, le maire de Nouméa. Image irréelle, au fond de la baie, un paquebot de touristes pénètre dans le lagon.
14 heures. Les bruits les plus invraisemblables circulent dans la foule : il y a 10 morts, les gens ont été massacrés en brousse et des cars bourrés d’indépendantistes arrivent de la côte Est, armés jusqu’aux dents. Le député Jacques Lafleur (RPCR) circule parmi les manifestants. Il tente vaguement de calmer la foule mais les manifestants ne veulent pas bouger : «On nous a dit de venir, maintenant on reste», «il faut y aller par groupes de 10 ou 15 et puis rentrer dans les maisons». Jacques Lafleur ferme les yeux : «Il ne faut pas dire ça en public.»
15 heures. Accalmie sur le champ de bataille. Une ambulance arrive à passer. Les enfants peuvent enfin être évacués pendant que le local du FLNKS est perquisitionné par le procureur. Bilan de la fouille : trois barres de fer.
16 h 30. On apprend que des hommes ont été blessés par balles à la cité Pierre-Lenquete et l’émeute repart de plus belle. Au centre-ville, ceux qui n’ont pu rejoindre la vallée du Tir, encerclée par les forces de l’ordre, dressent des barrages dans les rues qui mènent au Haut Commissariat. La résidence d’Edgard Pisani est repliée sur elle-même. Les journalistes sont refoulés. Des tanks anti-émeutes sont envoyés à la cité Pierre-Lenquete.
17 heures. Laroque rentre chez lui épuisé : «J’espère que les gens du RPCR ne prendront pas leurs fusils cette nuit, mais moi, je ne peux pas l’empêcher.»
20 heures. La suppression du couvre-feu n’aura duré que cinq jours. Tout le monde doit être rentré à 20 heures. A l’heure dite, les rues sont pratiquement désertes. Seul le quartier de la cité Pierre-Lenquete connaît encore des affrontements. Sur les 10 hommes blessés par balles, un est mort dans l’après-midi. C’est un Mélanésien, Célestin Zongo. En tout, une soixantaine de personnes ont été touchées, le plus souvent par des pierres. Sur la ligne d’horizon, un petit point scintille en bordure du récif : le paquebot a fait demi-tour.
Il reproche à l’Etat de ne pas tenir ses engagements et au FLNKS de s’être éloigné de l’idéal de l’indépendance.
8 heures. Les anciens combattants ont le sourire. Edgard Pisani [délégué au gouvernement de Michel Rocard, ndlr] n’est pas venu au monument aux morts pour la cérémonie du 8 mai, ce mercredi, le préfet, Christian Blanc, l’a remplacé. Certains sont presque déçus, ils avaient déjà décidé qu’ils ne lui serreraient pas la main. Mais du côté du Haut Commissariat, on craignait plus que cette demi-provocation. «Des tomates sur son uniforme blanc, cela aurait fait mauvais effet», commente un proche. On attend que le préfet soit parti pour hurler un traditionnel : «Pisani, fous le camp !» A 500 mètres de là, sur la place des Cocotiers, quelques membres du Palika, la fraction la plus dure du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), s’installent dans l’herbe.
9 h 30. Quelques officiers en uniforme qui ont décidé de sécher la messe, prennent leur petit déjeuner à la terrasse du Café de Paris. Le commissaire Valier a lui aussi l’uniforme des grands jours. Il n’aura pas le temps de l’enlever. Les manifestants de Palika, rejoints par quelques membres du syndicat indépendantiste de l’USTKE, déploient leurs banderoles : «Mitterrand, assassin», «Non à une base nucléaire à Nouméa». La nouvelle file à travers la ville. Le service d’ordre du RPCR [filiale néocalédonienne du RPR] est le premier sur place. Des CRS s’interposent. Un des organisateurs annonce dans son mégaphone qu’il ne cherche pas l’incident : «On veut seulement marquer le coup et dire qu’on ne veut pas d’une base militaire.» Un officier de police négocie le départ des manifestants pour 10 heures. Mais c’est trop tard.
10 heures. Les indépendantistes sont cernés par un double cercle, les CRS et les pro-Français. Le premier cercle se disloque sous la pression des Caldoches. La manifestation se termine en cavalcade. La journée d’émeutes commence. Les deux groupes, indépendantiste et pro-Français, s’éparpillent dans le quartier chinois. Les CRS ne savent plus où donner de la grenade. Les rues sont complètement enfumées. C’est une gigantesque et dramatique partie de cache-cache qui se joue à travers la ville. Les CRS ne savent plus si les manifestants sont devant ou derrière. Après l’infernal rodéo, les forces de l’ordre reprennent du poil de la bête. Direction : la vallée du Tir pour rattraper les manifestants du Palika.
11 heures. Les militants indépendantistes fuient à travers le «quartier indigène» pour gagner la cité Pierre-Lenquete où habitent essentiellement les Wallisiens et les Mélanésiens. Les pro-Français les talonnent, suivis par les forces de l’ordre. Les traînards n’ont aucune chance surtout s’ils sont kanaks. Il suffit que quelqu’un les dénonce comme étant du FLNKS et c’est l’attaque à coups de barre de fer.
Midi. Le commissaire négocie, mais la corrida est loin d’être terminée. Les manifestants rebroussent chemin et reviennent au siège du FLNKS.
12 h 45. Près de 4 000 manifestants sont regroupés autour du siège. A l’intérieur, c’est l’inquiétude : «On est dans un trou à rats ici !» s’exclame Norbert Caffa, l’un des rares leaders à être présents. Trois gamins blessés par chevrotine sont allongés sur des bancs. L’ambulance n’arrive pas à franchir les barrages. Les tirs des grenades offensives ne cessent d’ébranler tout le quartier, l’une éclate au pied de Roger Laroque, le maire de Nouméa. Image irréelle, au fond de la baie, un paquebot de touristes pénètre dans le lagon.
14 heures. Les bruits les plus invraisemblables circulent dans la foule : il y a 10 morts, les gens ont été massacrés en brousse et des cars bourrés d’indépendantistes arrivent de la côte Est, armés jusqu’aux dents. Le député Jacques Lafleur (RPCR) circule parmi les manifestants. Il tente vaguement de calmer la foule mais les manifestants ne veulent pas bouger : «On nous a dit de venir, maintenant on reste», «il faut y aller par groupes de 10 ou 15 et puis rentrer dans les maisons». Jacques Lafleur ferme les yeux : «Il ne faut pas dire ça en public.»
15 heures. Accalmie sur le champ de bataille. Une ambulance arrive à passer. Les enfants peuvent enfin être évacués pendant que le local du FLNKS est perquisitionné par le procureur. Bilan de la fouille : trois barres de fer.
16 h 30. On apprend que des hommes ont été blessés par balles à la cité Pierre-Lenquete et l’émeute repart de plus belle. Au centre-ville, ceux qui n’ont pu rejoindre la vallée du Tir, encerclée par les forces de l’ordre, dressent des barrages dans les rues qui mènent au Haut Commissariat. La résidence d’Edgard Pisani est repliée sur elle-même. Les journalistes sont refoulés. Des tanks anti-émeutes sont envoyés à la cité Pierre-Lenquete.
17 heures. Laroque rentre chez lui épuisé : «J’espère que les gens du RPCR ne prendront pas leurs fusils cette nuit, mais moi, je ne peux pas l’empêcher.»
20 heures. La suppression du couvre-feu n’aura duré que cinq jours. Tout le monde doit être rentré à 20 heures. A l’heure dite, les rues sont pratiquement désertes. Seul le quartier de la cité Pierre-Lenquete connaît encore des affrontements. Sur les 10 hommes blessés par balles, un est mort dans l’après-midi. C’est un Mélanésien, Célestin Zongo. En tout, une soixantaine de personnes ont été touchées, le plus souvent par des pierres. Sur la ligne d’horizon, un petit point scintille en bordure du récif : le paquebot a fait demi-tour.
L’USTKE toujours présente
Entre 1984 et 1988, la Nouvelle-Calédonie a vécu dans un climat de
guerre civile larvée. Les «événements», comme on dit encore sur place,
hantent toujours les esprits. Lorsque les Kanaks se révoltent en 1984
en organisant le boycott «actif» des élections territoriales, la France
métropolitaine replonge dans sa mémoire des conflits coloniaux. Quatre
ans durant, ce territoire des antipodes va vivre au rythme des émeutes
(comme celle de ce 8 mai 1985), des morts, des massacres (Hienghène en
décembre 1985, Ouvéa en mai 1988). Libération a toujours couvert au
plus près la situation sur le «Caillou» et s’est intéressé au processus
de décolonisation très innovant mis en place par Michel Rocard en
1988. Résultat, les indépendantistes «historiques» du FLNKS et les
anti-indépendantistes de droite se sont fondus dans des institutions où
le consensus est la règle. Mais ce partage du pouvoir est aujourd’hui
contesté par un syndicat indépendantiste (l’USTKE). Il reproche à l’Etat de ne pas tenir ses engagements et au FLNKS de s’être éloigné de l’idéal de l’indépendance.
LES TIREURS ISOLES SUR LES HAUTEURS DE NOUMEA
D.G. :Pendant les
événements de 1984 / 1985, RICHARD GAUZERE perdait complètement
la vue au rond-point du PACIFIQUE, à cause d'un tir de grenade de la
part d'un membre des forces de l'ordre ( C.R.S. ).RICHARD GAUZERE n'a jamais lancé une seule pierre ou frappé un C.R.S. au moment des faits ; des témoins se trouvant à côté de lui pourront le confirmer. Pourquoi un tir tendu dans ce cas, dans une zone relativement tranquille ? La zone dangereuse était plus loin, du côté du local de l'AVENIR CALEDONIEN, où nous nous affrontions avec les indépendantistes.
Ce même jour, un peu avant cet"accident'', LUCIEN MORAND a été blessé par balle. Celle-ci a pénétré par le dessus de l'épaule, longé l'humérus gauche pour le briser dans la partie haute du biceps. Cette balle est encore dans son bras à ce jour.
Il est intéressant de préciser que ce dernier a été blessé lors d'un repli vers le rond-point du PACIFIQUE, les indépendantistes étant à ce moment précis en contre-attaque, en provenance du local de l'AVENIR CALEDONIEN. Ils étaient donc derrière nous, LUCIEN MORAND courait en leur tournant le dos et des"loyalistes'' faisaient écran entre lui et les kanaks.
Ce qui est étrange, c'est que d'après l'angle de tir, le tireur ne pouvait qu'être posté à la hauteur de la fameuse COLLINE AUX OISEAUX - siège du haut commissariat de la république, là où parfaitement visibles des C.R.S. nous arrosaient de grenades…
Outre LUCIEN MORAND, JACKY UICHI, SERGE GASTALDI et moi étions sur les lieux en même temps.
LUCIEN MORAND avait été hospitalisé un peu plus tard.
Je précise qu'il n'y avait pas un seul kanak à cet endroit, mais seulement des"forces de l'ordre''...
Des personnes d'un genre un peu spécial ne sont-elles pas hébergées parfois dans les villas de la fameuse COLLINE AUX OISEAUX, surtout la dernière au fond du cul-de-sac contre la montagne ?
Bien sûr, les faits relatés ci-dessus sont anciens et couverts par une loi d'amnistie, mais en matière de"tireur isolé'' je me pose des questions :
- Qui a tué le jeune CELESTIN ZONGO, le même jour où LUCIEN MORAND a été blessé par un"inconnu'', à quelques mètres du lieu où RICHARD GAÜZERE a lui aussi été grièvement blessé par un membre des C.R.S. jamais identifié ?
- Qui a tué Albert SANGARNé à PONERIHOUEN ?
- Qui a tué le jeune FELS à THIO ?
Les circonstances ayant été exceptionnelles à l'époque, les enquêtes judiciaires ont certainement été difficiles et délicates, mais des questions se posent...
NOTE SUPPLEMENTAIRE
- C'est le 08 mai 1985 que RICHARD GAUZERE et LUCIEN MORAND furent blessés, le jeune CELESTIN ZONGO étant tué par balle ce même jour.Selon les statistiques officielles, il y eut ce jour-là un mort ( CELESTIN ZONGO ) et 65 blessés dont 21 gravement atteints par balles ou projectiles. L'auteur du tir mortel contre CELESTIN ZONGO ne fut jamais arrêté, pas plus que celui ayant blessé LUCIEN MORAND au bras.
Quant au C.R.S. ayant très gravement blessé RICHARD GAUZERE, son identité ne fut jamais rendue publique. Si ce dernier a toutefois fait l'objet d'une indemnisation pour la perte totale de la vue, c'est bien grâce à l'unique témoignage vraiment décisif de JEAN-MICHEL BRAHIM, présent à ses côtés dans la foule.
- JEAN-MARIE KABAR a été tué par arme à feu le 27 mars 1986 à GONDOU, non loin du col des ROUSSETTES. L'assassin n'a jamais été arrêté également.
- Le jeune JAMES TOURNIER-FELS âgé de 15 ans a été tué par arme à feu le 15 novembre 1986 à THIO, après une réunion publique du R.P.C.R. L'assassin n'a jamais été arrêté contrairement à ce qu'affirment les auteurs du MEMORIAL CALEDONIEN.
GEORGES TOMO a bien été arrêté et accusé de cet acte, mais sans vouloir faire de l'humour noir, il aurait fallu qu'il soit doté d'un fusil vraiment"spécial''... Un fusil dont les balles auraient été capables d'éviter des obstacles, de se jouer des dénivellations des lieux ou de faire demi-tour pour mieux tuer le jeune TOURNIER-FELS...
- GEORGES MERER fut également blessé par un'' inconnu'' au bras gauche ce même jour à THIO.
- ALBERT SANGARNE a été tué par balle le 06 juin 1988 à PONERIHOUEN.
Son assassin n'a jamais été arrêté. Il était le frère de JEAN-MARIE SANGARNE, dont le corps sans vie avait été découvert le 17 décembre 1984 à HIENGHENE.
Avant que ses assassins ne soient arrêtés, les autorités avaient parlé d'un"suicide''...
Encore un exemple de la valeur de l'information en NOUVELLE-CALEDONIE.
‘'Quelqu'un'' qui trafique tout un dossier d'instruction judiciaire, en escamotant des affaires où il y a des inscriptions racistes sur un mur ou une vitrine, par exemple...
‘'Quelqu'un'' qui demande à deux pauvres cons d'établir un faux témoignage contre un élu politique, par exemple...
‘'Quelqu'un'' qui trafique complètement un procès d'assises les 24-25-26 avril 1996 à NOUMEA, par exemple...
Et je suis sûr d'être loin du compte !
source