Une perquisition a été menée au
Sénat, le matin du 23 mai, visant des bureaux du groupe Les Républicains
(LR, ex-UMP), dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de
détournements de fonds publics au profit de sénateurs UMP.
«Nous avons reçu ce [lundi]
matin une visite du juge d'instruction» qui «s'est présenté pour avoir
des documents comptables», «nous avons remis à la justice les documents
concernés», a expliqué à l'AFP une source au sein du groupe LR (ex-UMP).L'affaire avait été révélée par Mediapart : des juges financiers sont saisis depuis novembre 2013 de cette enquête qui porte sur des faits présumés d'abus de confiance et de recel de ce délit, ainsi que de détournement de fonds publics.
Selon des sources concordantes, la perquisition visait des documents en lien avec l'Union républicaine du Sénat (URS), une ancienne association sénatoriale qui recevait des financements du groupe UMP et dont l'ex-secrétaire général, François Thual, a été mis en examen en juillet 2015 pour détournement de fonds publics.
Une perquisition a été menée au #Sénat dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de détournements de fonds au profit de sénateurs #LR— Achraf ben Ali Ⓜ️ (@AchrafSben) 23 mai 2016
«Ils avaient besoin de liquide car les sénateurs avaient des frais, m'expliquait-on au téléphone», relevait encore François Thual. «C'est tout à fait faux. M. Thual ne m'a jamais rien remis», avait alors réagi le sénateur Jean-Claude Carle auprès de l'AFP.
Soupçons de détournement de fonds: le #Sénat perquisitionnéhttps://t.co/FVTb7sSuX8pic.twitter.com/MPSAXP4XbE— Lebienpublic (@Lebienpublic) 23 mai 2016
L'élu avait admis avoir perçu 4 000 euros par mois versés depuis un compte au nom de son groupe politique. Il avait évoqué «des aides et des soutiens pour une activité parlementaire», expliquant que les sommes reçues lorsqu'il était ministre correspondaient à une activité antérieure. En mai 2014, le groupe LR (ex-UMP) avait démenti «formellement tout détournement de fonds publics».