Heureusement que le ridicule ne tue pas, les "blancos" manifestent dans les colonies françaises contre les violences ! Avant c'étaient les gardiens de la paix, maintenant ce sont les forces de l'ordre ? ...
Ici c'est "La force de la Culture face, à la culture de la force."
Les policiers dénoncent « la haine anti-flics »
Près d’une centaine de personnes ont
manifesté hier à Nouméa pour apporter leur soutien aux forces de
l’ordre. L’appel à la mobilisation était national mais les
fonctionnaires ont décrit une situation locale qui se dégrade.
L’ensemble des syndicats de la police nationale
étaient réunis hier midi sur la place des Cocotiers pour répondre à
l’appel national. Au-delà de leur propre mal-être, c’est celui de toutes
les forces de l’ordre du territoire qu’ils ont voulu relayer.
«Derrière chaque policier, il y a un homme, un père de
famille. Nous ne sommes pas des cibles. » C’est un message de ras-le-bol
que les policiers, réunis hier sur la place des Cocotiers, voulaient
adresser à l’opinion publique. Relayant le mot d’ordre national « Stop à
la haine anti-flics » lancé par le syndicat Alliance, c’est d’abord la
solidarité avec leurs collègues de Métropole qui s’est exprimée. Un
hommage appuyé aux 230 hommes blessés dans l’exercice de leurs fonctions
depuis le mois de janvier. Des forces de l’ordre en permanence sur la
brèche depuis les attentats. Autour du kiosque à musique, hier midi,
l’empathie n’avait rien de feint puisqu’ici aussi les forces de l’ordre,
polices nationale et municipale et gendarmerie, connaissent leur lot de
violences. Ce que les représentants de l’ensemble des syndicats de
police, d’Alliance en passant par la CFE-CGC et l’UNSA, ont dénoncé tour
à tour, rappelant « Nous sommes là pour servir et protéger la
population ». Car le climat calédonien se dégrade : « On est touché
petit à petit. Il faut essayer d’enrayer tout cela pour éviter de
devenir comme en Métropole la cible de casseurs », martelait un
syndicaliste.
Soutien des pompiers
Livrant
« son sentiment de vieux flic entré dans la boîte il y a trente ans »,
Richard Meunier d’Alliance décrivait un métier de plus en plus difficile
à exercer. « On sait tous qu’un jour ou l’autre, ça peut basculer et
les événements nous montrent que ça bascule très vite. C’est parfois
dramatique. C’est parfois direction le CHT. C’est aussi parfois
direction la case garde à vue. Lorsqu’on intervient sur des situations à
chaud, et je ne parlerais pas du fond d’alcoolisation qu’il y a en
permanence en Calédonie. On a un quart de seconde pour décider de
l’emploi de la force proportionnée pour ne pas blesser les gens que l’on
a en face. »
Une référence directe aux manifestations de ces
dernières semaines en Métropole : « Je pense à tous ces “gentils
manifestants” qui arrivent avec des barres de fer, des pavés, des
cagoules. Quelle proportionnalité peut-on donner à notre réponse, si ce
n’est de subordonner notre avenir à la chance que l’intervention se
passe bien ?» Hier à Nouméa, de nombreux soldats du feu avaient aussi
fait le déplacement. Une présence évidente pour Rémi Gallina, président
de l’Union des sapeurs-pompiers de Nouvelle- Calédonie. « Nous nous
soutenons mutuellement dans les moments difficiles. » Et ils sont de
plus en plus nombreux : « Nous sommes confrontés à la violence dans les
quartiers chauds de Nouméa, confirme-t-il. La semaine dernière, on a été
caillassé à Dumbéa. Il y a deux mois au Mont-Dore, les pompiers ont dû
dérouler leur lance pour éteindre leur propre camion. Ils avaient été
victimes de cocktails Molotov ».Affiché également le soutien du maire
honoraire de Nouméa Jean Lèques, comme celui de la députée-maire Sonia
Lagarde, seule élue à avoir fait le déplacement.
Manque d’effectifs
Revenant
sur le manque d’effectifs dans les rangs de la police nationale, elle
soulignait un point précis : « Les 110 policiers calédoniens
actuellement en Métropole, en particulier en Île-de-France et dans le
93. Il faut travailler ensemble pour qu’ils rentrent et remplacent les
départs à la retraite ». Un point qu’elle a défendu en rencontrant les
membres de la mission commune des inspections générales de la
gendarmerie nationale et de la police nationale actuellement sur le
territoire. L’avenir c’est bien ce qui préoccupe Richard Meunier : « Je
me demande comment mes jeunes collègues vont pouvoir continuer à
travailler. Je n’ai qu’une réponse : tant que la population sera
derrière nous, on fera le job ».
Marion Courtassol
Les gendarmes également victimes de violences
Les gendarmes aussi, présents partout en Nouvelle-Calédonie, sont régulièrement victimes d’agressions.
Ils n'étaient pas dans les rangs des forces de l’ordre réunies place des Cocotiers. Devoir de réserve et absence de syndicats, ont fait des gendarmes les absents de ce mouvement de grogne. Pourtant, les violences sont également le quotidien des militaires partout en Nouvelle-Calédonie. De véritables guets-apens. Le 20 janvier dernier, alors qu'un gendarme venait d'être grièvement blessé d'un jet de pierre en plein visage à Thio, le procureur de la République, Alexis Bouroz faisait ce constat glaçant. « Nous constatons une évolution très inquiétante des violences à l’encontre des forces de l’ordre. Rien que chez les gendarmes, il y a eu 17 blessés en 2014 contre 35 en 2015. » Seulement l’année dernière, les gendarmes ont essuyé 112 caillassages. Dont certains comme celui de Thio, auraient clairement pu tuer un militaire. « C’est simple, en Nouvelle- Calédonie, un gendarme se fait caillasser tous les trois jours », constate le procureur de la République. Aux yeux du patron du parquet, il faut maintenant que la population prenne conscience de ces chiffres et « se ressaisisse. Il y a un véritable travail pédagogique à réaliser, car certains prennent ça pour un jeu sans même avoir l’intention de blesser qui que ce soit. » Pourtant, les opérations se poursuivent où que ce soit. Le 6 mars, le colonel Emmanuel Miglierina, sur place lors d'une opération à Saint-Louis au lendemain de tirs à l'encontre de plusieurs de ses hommes, le réaffirmait : « Nous serons présents tant que nous n'aurons pas interpellé les individus qui ont ouvert le feu sur les gendarmes, agressé les pompiers, et semé le trouble ce soir. Il va bien falloir qu'ils comprennent que nous serons là à chaque fois. »
Ils n'étaient pas dans les rangs des forces de l’ordre réunies place des Cocotiers. Devoir de réserve et absence de syndicats, ont fait des gendarmes les absents de ce mouvement de grogne. Pourtant, les violences sont également le quotidien des militaires partout en Nouvelle-Calédonie. De véritables guets-apens. Le 20 janvier dernier, alors qu'un gendarme venait d'être grièvement blessé d'un jet de pierre en plein visage à Thio, le procureur de la République, Alexis Bouroz faisait ce constat glaçant. « Nous constatons une évolution très inquiétante des violences à l’encontre des forces de l’ordre. Rien que chez les gendarmes, il y a eu 17 blessés en 2014 contre 35 en 2015. » Seulement l’année dernière, les gendarmes ont essuyé 112 caillassages. Dont certains comme celui de Thio, auraient clairement pu tuer un militaire. « C’est simple, en Nouvelle- Calédonie, un gendarme se fait caillasser tous les trois jours », constate le procureur de la République. Aux yeux du patron du parquet, il faut maintenant que la population prenne conscience de ces chiffres et « se ressaisisse. Il y a un véritable travail pédagogique à réaliser, car certains prennent ça pour un jeu sans même avoir l’intention de blesser qui que ce soit. » Pourtant, les opérations se poursuivent où que ce soit. Le 6 mars, le colonel Emmanuel Miglierina, sur place lors d'une opération à Saint-Louis au lendemain de tirs à l'encontre de plusieurs de ses hommes, le réaffirmait : « Nous serons présents tant que nous n'aurons pas interpellé les individus qui ont ouvert le feu sur les gendarmes, agressé les pompiers, et semé le trouble ce soir. Il va bien falloir qu'ils comprennent que nous serons là à chaque fois. »
Repères
Une délinquance qui se féminise
Outre la multiplication
des faits de violence à leur égard, un autre phénomène préoccupe les forces de l’ordre : celui de la féminisation de la délinquance. « Il s’agit en général de bandes de filles qui restent entre elles, au départ, pour se protéger, explique le capitaine Thierry Bourat de la police nationale. Mais, comme chez les garçons, l’alcoolisation massive fait son œuvre : « Elles deviennent violentes entre elles et multiplient les vols à l’étalage et les vols avec violence ». Des délinquantes souvent très jeunes « entre 14-15 ans et 25 ans ».
Le coup de couteau a marqué les esprits
Un homme de 20 ans avait asséné un coup de couteau
à un policier lors d’une tentative avortée de cambriolage le 29 octobre 2015 à Magenta. Immobilisé et voulant se libérer à tout prix, il avait planté son arme entre le bras et le gilet pare-balles. La lame s’était plantée à quelques centimètres du cœur. Fort heureusement, les jours du policier n’étaient pas en danger. Mais les mémoires, elles, sont marquées à vie.
source
Outre la multiplication
des faits de violence à leur égard, un autre phénomène préoccupe les forces de l’ordre : celui de la féminisation de la délinquance. « Il s’agit en général de bandes de filles qui restent entre elles, au départ, pour se protéger, explique le capitaine Thierry Bourat de la police nationale. Mais, comme chez les garçons, l’alcoolisation massive fait son œuvre : « Elles deviennent violentes entre elles et multiplient les vols à l’étalage et les vols avec violence ». Des délinquantes souvent très jeunes « entre 14-15 ans et 25 ans ».
Le coup de couteau a marqué les esprits
Un homme de 20 ans avait asséné un coup de couteau
à un policier lors d’une tentative avortée de cambriolage le 29 octobre 2015 à Magenta. Immobilisé et voulant se libérer à tout prix, il avait planté son arme entre le bras et le gilet pare-balles. La lame s’était plantée à quelques centimètres du cœur. Fort heureusement, les jours du policier n’étaient pas en danger. Mais les mémoires, elles, sont marquées à vie.
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