Politique.
Porteur de la demande d’inscription automatique des Kanak sur la liste
référendaire, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes
n’est pas du tout satisfait des décisions parisiennes.
Yvon
Faua, Louis Kotra Uregei, Christian Tein ou encore Sylvain Pabouty et
Olga Nassele ont exposé hier leurs critiques après le Comité des
signataires. Photo Yann Mainguet
Mis à jour le 11.11.2016
«Il n’est pas concevable qu’au scrutin
d’autodétermination les Kanak ne soient pas inscrits automatiquement.
C’est la logique fondamentale ! » Louis Kotra Uregei et ses amis du
Rassemblement des indépendantistes et nationalistes sont agacés, au
lendemain du XVe Comité des signataires tenu à Paris. Le collectif Rin
avait mis un coup de pression le 26 octobre dernier, avec une marche à
Nouméa mobilisant entre 4 000 et 5 000 militants selon les
organisateurs, 1 400 d’après la police.
Faute de consensus à ce stade sur cette demande d’inscription systématique et sans condition des Kanak sur la liste référendaire, l’État s’est engagé à Matignon à faire réaliser l’expertise constitutionnelle et législative des différentes options proposées au cours des prochains mois. « On renvoie - c’est pour noyer le poisson - à une prochaine fois, peut-être au prochain président de la République élu en mai... ? », déplore Sylvain Pabouty, de la Dynamik unitaire Sud, formation aux côtés de l’Union calédonienne, du Parti travailliste et de l’USTKE, au sein du Rin. « Nous, nous voulons que ces études et expertises soient faites dans les plus brefs délais. » A entendre les porte-parole du Rin, ces analyses devront être finalisées et rendues publiques d’ici la fin de l’année.
Le travail de recensement des personnes de statut civil coutumier non inscrites sur la liste générale va se poursuivre, selon les autorités. Pour le moment, le nombre avancé par l’État est de 13 410, « un chiffre facultatif observe la militante Olga Nassele, parce que les recoupages qui restent encore à faire, ne peuvent que donner un résultat en augmentation ». Plus encore, selon Sylvain Pabouty, le chiffre final va se rapprocher des 20 000 à 25 000 annoncés.
Des perspectives sont tracées. En premier lieu, le mouvement Rin interpelle les différents partis indépendantistes bientôt en congrès annuel. En l’occurrence, l’Union calédonienne, le Palika, l’UPM ce week-end (lire ci-contre), puis le Parti travailliste les 17 et 18 novembre, le RDO le 26 de ce mois, enfin la DUS le 17 décembre. « On souhaite que les uns et les autres puissent donner des positions claires » sur cette demande de l’inscription automatique et sans condition des Kanak sur la liste référendaire.
Des visites ministérielles sont en outre annoncées ou envisagées. La ministre des Outre-mer sera de passage du 6 au 10 décembre, avant le ministre de la Justice ce même mois. Le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes entend préparer une nouvelle mobilisation « avant la fin de l’année ». La forme de cette manifestation n’a pas encore été dévoilée.
Y.M.
Faute de consensus à ce stade sur cette demande d’inscription systématique et sans condition des Kanak sur la liste référendaire, l’État s’est engagé à Matignon à faire réaliser l’expertise constitutionnelle et législative des différentes options proposées au cours des prochains mois. « On renvoie - c’est pour noyer le poisson - à une prochaine fois, peut-être au prochain président de la République élu en mai... ? », déplore Sylvain Pabouty, de la Dynamik unitaire Sud, formation aux côtés de l’Union calédonienne, du Parti travailliste et de l’USTKE, au sein du Rin. « Nous, nous voulons que ces études et expertises soient faites dans les plus brefs délais. » A entendre les porte-parole du Rin, ces analyses devront être finalisées et rendues publiques d’ici la fin de l’année.
Le travail de recensement des personnes de statut civil coutumier non inscrites sur la liste générale va se poursuivre, selon les autorités. Pour le moment, le nombre avancé par l’État est de 13 410, « un chiffre facultatif observe la militante Olga Nassele, parce que les recoupages qui restent encore à faire, ne peuvent que donner un résultat en augmentation ». Plus encore, selon Sylvain Pabouty, le chiffre final va se rapprocher des 20 000 à 25 000 annoncés.
Les partis interpellés
Pour le Rassemblement des
indépendantistes et nationalistes, le peuple kanak est « le plus
concerné » par l’échéance de 2018, car « c’est le peuple autochtone et
colonisé ». Les dirigeants mettent en avant, afin de soutenir leur
revendication, une résolution de l’ONU mais aussi le préambule de
l’accord de Nouméa.Des perspectives sont tracées. En premier lieu, le mouvement Rin interpelle les différents partis indépendantistes bientôt en congrès annuel. En l’occurrence, l’Union calédonienne, le Palika, l’UPM ce week-end (lire ci-contre), puis le Parti travailliste les 17 et 18 novembre, le RDO le 26 de ce mois, enfin la DUS le 17 décembre. « On souhaite que les uns et les autres puissent donner des positions claires » sur cette demande de l’inscription automatique et sans condition des Kanak sur la liste référendaire.
Des visites ministérielles sont en outre annoncées ou envisagées. La ministre des Outre-mer sera de passage du 6 au 10 décembre, avant le ministre de la Justice ce même mois. Le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes entend préparer une nouvelle mobilisation « avant la fin de l’année ». La forme de cette manifestation n’a pas encore été dévoilée.
Trois jours, trois congrès
Ce week-end de trois jours est une aubaine pour les partis indépendantistes du FLNKS, qui traditionnellement regroupent leurs militants lors d’un congrès annuel ce même mois. Conclusion, trois partis du Front - sur quatre - planchent à partir d’aujourd’hui. Le Palika se lance à la tribu de Cengeité, à Maré. L’Union calédonienne se situe, elle, à la tribu de Kamoui, dans la commune de Houaïlou. Et l’UPM se rassemble à Kradji, à Poya. Actualité oblige, des thématiques communes traverseront ces événements : le bilan du XVe Comité des signataires achevé lundi à Paris - plusieurs cadres des partis en congrès ce week-end d’ailleurs y participaient, tels que Roch Wamytan et Victor Tutugoro -, et plus spécifiquement la sortie de l’accord de Nouméa, l’avenir institutionnel, les listes électorales, le nickel, ou encore les différentes réformes attendues…Y.M.
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