Le congrès du Parti travailliste a largement été orienté sur les
questions de référendum et de listes électorales. Avec la menace d’un
boycott.
Coutume, danse et prière ont précédé le discours
d’ouverture de Louis Kotra Uregei, samedi, à la Maison des syndicats
«
Le référendum, ou il est sincère et on y va, ou il n’est pas sincère et
on n’y va pas. » En concluant ainsi le discours d’ouverture du 8e
congrès du Parti travailliste (PT), samedi, son président Louis Kotra
Uregei donne le ton. Le référendum de 2018 et la problématique du corps
électoral sont au coeur des deux jours de travail pour les 100 à 150
militants réunis à la Vallée- du-Tir. La présence des « invités du Rin »
(Rassemblement indépendantiste et nationaliste) ne fait que le
confirmer. Jacques Wabete a, lui, fait référence à Eloi Machoro qui « il
y a 33 ans, jour pour jour, fracassait l’urne à Canala ». Une façon
d’annoncer que les militants allaient avoir à « réfléchir et sortir avec
des orientations claires et nettes, comme il y a 33 ans ».
Autodétermination
Les militants devaient surtout décider si le parti allait participer ou boycotter le référendum. Le problème se pose de façon criante, cette fois-ci, car le récent Comité des signataires à Paris a dénoué la question des listes électorales spéciales d’une manière qui ne satisfait pas le PT. Et Louis Kotra Uregei ne mâchait pas ses mots, samedi, à l’égard des autres représentants indépendantistes ayant participé au comité : « Est-ce qu’on a le droit, en tant que représentant politique indépendantiste, de confisquer le droit à l’autodétermination ? (...) Il n’y en a pas un qui a le droit. Ce droit-là appartient à chaque Kanak ! » Pour le président du PT, le FLNKS ne fait que céder face aux loyalistes. « Il a fait ce qu’il fallait pendant la lutte, mais celui de la cohabitation, de la négociation, c’est autre chose. » Selon le décompte effectué par le Rin, 12 000 Kanak manquent à l’appel dans la solution trouvée, avec l’inscription systématique des natifs. Samedi, les militants devaient donc travailler en ateliers pour préparer diverses motions, la principale étant celle concernant l’attitude du parti à l’égard du référendum d’autodétermination. « Je suis président, un cerfvolant qu’on voit dans le ciel, mais c’est vous qui tenez le fil. C’est vous qui avez la force et si vous lâchez il s’envole », a lancé celui qui est pourtant depuis toujours l’homme fort du pendant politique de l’USTKE. Finalement, les militants ont décidé de ne pas se prononcer tout de suite, laissant planer la menace d’un boycott.
Les militants devaient surtout décider si le parti allait participer ou boycotter le référendum. Le problème se pose de façon criante, cette fois-ci, car le récent Comité des signataires à Paris a dénoué la question des listes électorales spéciales d’une manière qui ne satisfait pas le PT. Et Louis Kotra Uregei ne mâchait pas ses mots, samedi, à l’égard des autres représentants indépendantistes ayant participé au comité : « Est-ce qu’on a le droit, en tant que représentant politique indépendantiste, de confisquer le droit à l’autodétermination ? (...) Il n’y en a pas un qui a le droit. Ce droit-là appartient à chaque Kanak ! » Pour le président du PT, le FLNKS ne fait que céder face aux loyalistes. « Il a fait ce qu’il fallait pendant la lutte, mais celui de la cohabitation, de la négociation, c’est autre chose. » Selon le décompte effectué par le Rin, 12 000 Kanak manquent à l’appel dans la solution trouvée, avec l’inscription systématique des natifs. Samedi, les militants devaient donc travailler en ateliers pour préparer diverses motions, la principale étant celle concernant l’attitude du parti à l’égard du référendum d’autodétermination. « Je suis président, un cerfvolant qu’on voit dans le ciel, mais c’est vous qui tenez le fil. C’est vous qui avez la force et si vous lâchez il s’envole », a lancé celui qui est pourtant depuis toujours l’homme fort du pendant politique de l’USTKE. Finalement, les militants ont décidé de ne pas se prononcer tout de suite, laissant planer la menace d’un boycott.