Quel est le point commun entre la mort
"accidentelle" par un gendarme de Rémi Fraisse pendant les
manifs écolos contre le barrage de Sivens et la mort pour "légitime
défense" de William Décoiré par un gendarme à St Louis ? .... Yves
Mathis
Yves Mathis, directeur de cabinet au
préfet du Tarn - Mort de Rémi Fraisse
"Son directeur de cabinet, Yves Mathis,
gère le dossier depuis le début. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver en
signature, par délégation du préfet, pour plusieurs demandes officielles
d’envoi de forces mobiles du 10 octobre au 26 octobre, puis du 27 au
31 octobre." ... "La nuit du drame, il
n’y a aucun représentant de l’État à Sivens. Yves Mathis, directeur de
cabinet du préfet, gère les événements à distance, par téléphone. Dans
son rapport, le lieutenant-colonel Rénier indique qu’à 21h31, le samedi, le
commandant L., qui dirige les opérations ce soir-là, a informé Yves Mathis.
Celui-ci « évoque la possibilité d’un désengagement si la sécurité
des gendarmes est en cause. Le commandant de groupement demande un ordre écrit
par SMS, qu’il ne recevra jamais ». Sur le rôle du préfet ou de
son directeur de cabinet, rien d’autre ne figure dans le dossier. Ils ont tous
deux toujours refusé de s’exprimer. Pis encore,
Yves Mathis a depuis été
muté comme directeur de cabinet du délégué de gouvernement, en
Nouvelle-Calédonie. Loin, très loin des juges et de l’enquête sur la mort de
Rémi Fraisse, dans laquelle, comme son supérieur hiérarchique, il n’a jamais
été entendu.
Celui qui sait presque tout... exilé en
Nouvelle-Calédonie
Arrivé comme direct
cab du préfêt du tarn en aout 2013...Puis mort de Rémi Fraisse en octobre
2014.... sans être jugé, il est exilé en NC début juillet 2015 pour le poste de
directeur de cabinet du haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.
Yves Mathis quitte
ses fonctions
Vendredi dernier une réception a été donnée à l’invitation du préfet du
Tarn, en l’honneur du départ de M.Yves Mathis, sous-préfet, directeur de
cabinet, en présence de nombreuses autorités.
Arrivé en mai 2013, il a piloté tout au
long des deux dernières années de nombreuses actions en matière de sécurité
publique, routière et civile. A l’occasion de cet évènement, il a
particulièrement salué le travail de ses collaborateurs qui ont contribué
pleinement à la réalisation de ses missions au sein du cabinet. A la fin du
mois d’août, Yves Mathis prendra ses nouvelles fonctions, en tant que directeur
de cabinet du Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.
Le cabinet
Article créé le 24/12/2015
|
M.Yves MATHIS,
Directeur de Cabinet
|
Le Directeur de Cabinet est le plus proche
collaborateur du Haut-commissaire pour la sécurité, la gestion des
crises et la communication.
Ses missions principales sont les suivantes :
- Coordonner les actions de prévention de la délinquance et de lutte contre l'insécurité
Sous l'autorité du Haut-commissaire, le Directeur de Cabinet anime et
coordonne l'action des services chargés de veiller au respect de l'ordre
public et à la protection des personnes et des biens.
En relation avec les chefs des services de police, de gendarmerie, il
veille à la mise en œuvre des orientations nationales en matière de
sécurité et d'ordre public et de prévention de la délinquance. Le
directeur de cabinet a autorité sur le Secrétariat Général
d'Administration de la Police (SGAP).
- Coordonner les dispositifs d'intervention et de protection des personnes et des biens
Sous l'autorité du Directeur de Cabinet, l’Etat-Major de Zone veille au
respect de la réglementation concernant la sécurité des installations
importantes devant accueillir du public, élabore les plans de prévention
des risques et veille à la mise en œuvre des dispositifs d'intervention
comme les plans Orsec ou Vigipirate. Une cellule de crise est mise en
place au haut-commissariat en cas d'événement grave. Elle réunit
l'ensemble des représentants des services appelés à intervenir.
- Coordonner la politique de communication des services de l'État
Sous l'autorité du Directeur de Cabinet, le bureau de la communication
interministérielle assure la communication institutionnelle du
Haut-commissaire, les relations avec la presse et coordonne l'ensemble
de la communication des services déconcentrés de l'État.
- Relations publiques du haut-commissarait, déplacements officiels et autres missions
Le Directeur de Cabinet s'attache à promouvoir la politique de l'État en
entretenant d'étroites relations avec les élus, les médias et les
représentants socio-économiques de la Nouvelle-Calédonie. Observateur de
l’actualité, il prépare les analyses politiques et sociales à soumettre
au Haut-commissaire. Le Directeur de Cabinet organise également les
déplacements officiels, en liaison avec les cabinets ministériels dont
il est le correspondant permanent. Il est aussi responsable des
relations avec les cultes et a, par ailleurs, été désigné référent
territorial pour l'intelligence économique.
Sous son autorité, les services du Cabinet assurent le suivi des
affaires réservées, le traitement du courrier parlementaire et des
interventions, l'instruction des distinctions honorifiques et les
questions de protocole.
Photo Archives LNC
P. Ch
Mis à jour le 02.11.2016 à 09h45
Contacté
téléphoniquement hier soir, Roch Wamytan a affirmé qu’il ne croyait pas
à la version de la légitime défense avancée par le parquet. C’est cette
thèse qui ressort des premiers éléments de l’enquête menée par la
section de recherches de Nouméa (gendarmerie nationale) pour expliquer
le tir mortel du gendarme sur William Decoiré, samedi matin, au cours
d’un contrôle qui a mal tourné.
Une seconde version provient des jeunes qui se trouvaient à l’arrière
de la fourgonnette. « Ils ont été des témoins directs, la scène s’est
déroulée sous leurs yeux et ils disent que le gendarme n'était
absolument pas en état de légitime défense », a indiqué Roch Wamytan. «
Personne n'était armé dans la camionnette et les jeunes ne comprennent
pas comment le gendarme a tué William Decoiré », a-t-il poursuivi. C’est
pour cette raison que le grand chef du district de Pont-des-Français,
tribu de Saint-Louis, a souligné que « des démarches destinées à lancer
une procédure judiciaire pour connaître la vérité » allaient être
entreprises. Il s’agirait de déposer « plainte contre l’Etat, afin de
pouvoir disposer de tous les éléments du dossier ».
Cette décision a été prise par la chefferie après « une réunion qui a
démarré samedi matin et qui a duré jusqu'à 15 heures, a encore précisé
Roch Wamytan. La décision n'a pas été acceptée par tout le monde.
Résultat des courses, on a été obligé de mettre un dispositif de
sécurité dans la chefferie ce soir [hier, NDLR] pour essayer de calmer
les jeunes encore énervés ».
Dans un communiqué diffusé samedi en fin d’après-midi, Alexis Bouroz,
le procureur de la République, a indiqué que « la reconstitution
organisée, les constatations et les premières auditions dont celle du
comparse interpellé, qui a confirmé la version des gendarmes, font
ressortir que le chef de patrouille, par ailleurs très expérimenté,
aurait agi en état de légitime défense. »
Roch Wamytan assure par ailleurs que les autorités coutumières ont dû
faire preuve de « beaucoup de tact pour trouver les mots afin d’alléger
la souffrance des jeunes et leur faire comprendre qu’il y a d'autres
façons de manifester leur colère et leur indignation que de faire des
barrages et prendre en otages des milliers de personnes ».
« Ce que demandent la famille, la maman, le grand frère de William
Decoiré qui est chef de clan, ce que la chefferie demande, c'est
uniquement la vérité, rien que la vérité. »
La veillée de William Decoiré a eu lieu hier soir.