Colonie française depuis 150 ans, la Kanaky est outrageusement 
exploitée pour ses ressources naturelles. Les populations qui n’ont 
jamais cessé de résister sont réprimées. La lutte pour l’indépendance 
reste d’une brûlante actualité. 
L e 24 septembre 1853, l’amiral Febvrier-Despointes a débarqué sur une grande île1au milieu du Pacifique, habitée par des populations kanaks et a décrété : « à partir de ce jour, cette terre est française et propriété nationale ».
 Il a décidé de nommer la colonie Nouvelle-Calédonie. La population 
kanak qui vit sur ces îles depuis des millénaires ne l’a pas accepté et 
depuis, l’histoire est jalonnée par les révoltes kanaks contre la 
spoliation des terres et la négation du peuple autochtone. À chaque 
fois, la répression a été sanglante. Le dernier épisode étant 
l’exécution par l’armée française sur l’île d’Ouvéa de dix-neuf 
militants indépendantistes, le 5 mai 1988, sur ordre du gouvernement 
Chirac, avec l’assentiment de François Mitterrand, alors président de la
 République.