(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Ce jeudi, le peuple écossais, appelé aux urnes, a décidé de dire non à l’indépendance à 55,3 % contre 44,7 au oui.
Aussi,
 le fait que ce référendum ait eu lieu renforce l’idée même que 
l’indépendance est possible pour certaines nations sans Etat, qu’il 
s’agisse de la Catalogne ou de la Nouvelle-Calédonie qui seront appelées
 à se déterminer à plus ou moins brève échéance, mais aussi pour la 
Corse où il y a quand même plus de travail à accomplir.
#corse #Vidéo Analyse de @JeanGuyTalamoni... par antofpcl
source
En Corse, «Un projet d’indépendance» pour Jean-Guy Talamoni
 Alors
 que la volonté d’indépendance des Écossais et des Catalans occupe tout 
l’espace médiatique, les Corses réaffirment leur souhait pour l’avenir. 
Jean-Guy Talamoni s’est exprimé sur le sujet à travers un communiqué.
Petr'Anto Tomasi, Jean-Guy Talamoni et Josepha Giacometti, membres de 
Corsica Libera
Petr’Anto Tomasi, Jean-Guy Talamoni et Josepha Giacometti, membres de 
Corsica Libera
    Au moment où les principaux volets de notre projet d’évolution 
institutionnelle, « Corsica 21 », sont validés par l’Assemblée de Corse 
(officialité de la langue corse, statut de résident, PADDUC fondé sur un
 développement identitaire et environnemental, transfert de fiscalité…),
 il n’est pas inutile de rappeler pourquoi ces idées présentent une 
telle cohérence : elles obéissent toutes à une même logique, le principe
 de souveraineté.
    Le statut de résident constitue l’embryon de la nationalité corse ; 
le projet de développement vise à nous assurer la maîtrise de notre 
devenir économique, social et culturel ; la fiscalité territoriale est 
la base du futur trésor public insulaire. Quant à notre langue, elle ne 
sera jamais une « langue régionale »… En un mot comme en cent, notre 
projet pour aujourd’hui préfigure très exactement notre projet pour 
demain. C’est parce que nous nous projetons dans l’avenir avec des idées
 claires que nous avons su répondre, les premiers, aux besoins de la 
Corse actuelle.
    Aussi, alors que nous faisons adopter notre « Corsica 21 » par 
l’Assemblée territoriale, nous travaillons déjà sur les grandes 
questions qu’inévitablement une Assemblée constituante aura à aborder un
 jour prochain.
    Ne nous y trompons pas, si le débat actuel au sein de la classe 
politique corse se limite à tracer les contours d’une évolution 
institutionnelle, le prochain débat sera celui de la souveraineté pleine
 et entière.
    Du reste, les sondages d’opinion le montrent à suffisance : le 
pourcentage de Corses favorables à l’indépendance, en augmentation 
constante, correspond à celui des insulaires qui se prononçaient il y a 
quelques années pour une réforme audacieuse. Aujourd’hui les tenants 
d’une telle réforme sont largement majoritaires, comme le seront bientôt
 les indépendantistes…
    Si nous ne voulons pas compromettre une telle évolution positive, il
 convient de nous préparer pour les étapes à venir. Et de conserver le 
coup d’avance que notre vision politique nous a assuré jusqu’à 
aujourd’hui.