Maître
 Fatima Benbraham jette un pavé dans la mare au sujet des biens réclamés
 par les pieds-noirs. Dans une déclaration au journal en ligne Elaph,
 l’avocate, qui «suit ce dossier depuis plusieurs années», a accusé 
«certaines administrations complices» qui «autorisent le transfert de 
propriété de biens immobiliers aux pieds-noirs». 
Maître Benbraham estime que ces opérations sont tout simplement «illégales» et va jusqu’à pointer du doigt «des magistrats qui rendent des jugements favorables aux Français» et dont les décisions «conduisent à l’expulsion de familles algériennes de leur domicile». L’avocate regrette que certaines décisions de justice «servent les intérêts des pieds-noirs» et s’interroge sur «la base juridique sur laquelle se fondent les tribunaux» pour prononcer de tels verdicts. Selon elle, l’Algérie «n’a pas besoin de promulguer de nouveaux textes pour interdire le transfert de la propriété de ces biens aux Français, car les lois existent déjà, à commencer par les Accords d’Evian qui ont mis fin au colonialisme français, mais qui ne stipulent pas l’expulsion des Français».
Maître Benbraham estime que ces opérations sont tout simplement «illégales» et va jusqu’à pointer du doigt «des magistrats qui rendent des jugements favorables aux Français» et dont les décisions «conduisent à l’expulsion de familles algériennes de leur domicile». L’avocate regrette que certaines décisions de justice «servent les intérêts des pieds-noirs» et s’interroge sur «la base juridique sur laquelle se fondent les tribunaux» pour prononcer de tels verdicts. Selon elle, l’Algérie «n’a pas besoin de promulguer de nouveaux textes pour interdire le transfert de la propriété de ces biens aux Français, car les lois existent déjà, à commencer par les Accords d’Evian qui ont mis fin au colonialisme français, mais qui ne stipulent pas l’expulsion des Français».
Maître Benbraham rappelle, à ce propos, que le départ des Français 
fut la conséquence des menaces de l’Organisation de l’armée secrète 
(OAS) qui «fut créée par les colons» et qui les fit choisir entre «la 
valise et le cercueil». L’avocate a ajouté que la loi a conféré à tout 
Français ayant quitté l’Algérie le droit d’y revenir et de prendre 
possession de ses biens. «Cette loi, explique-t-elle, a donné à ces 
Français un délai de deux ans» pour ce faire. Passée cette date, les 
propriétés abandonnées revenaient de droit au peuple algérien, a-t-elle 
précisé.
Maître Benbraham a, par ailleurs, indiqué que les pieds-noirs ont 
intenté un procès en 2014 auprès d’une instance judiciaire européenne 
pour tenter de récupérer ces biens. «Cette juridiction a jugé la plainte
 irrecevable», a-t-elle relevé, ajoutant que les Nations unies ont voté 
une résolution dans laquelle il est clairement stipulé que l’Algérie 
exerce sa souveraineté entière et permanente sur tout ce qui se trouve 
sur son territoire. L’avocate a également précisé que les derniers 
amendements qui ont touché le code des procédures administratives «a 
aggravé ce phénomène», parce que les avocats «ne sont plus habilités à 
faire appel des jugements de la Cour suprême dans le cas où celle-ci 
rendait un verdict en faveur des pieds-noirs». Maître Fatima Benbraham 
parle de 6 000 logements qui étaient occupés par des pieds-noirs à Alger
 avant l’indépendance, et qui peuvent faire l’objet de litiges et de 
procès intentés par les anciens occupants des lieux avant 1962. Une 
situation qui a encouragé ces pieds-noirs à créer une association «avec 
l’aide de certaines parties à l’intérieur du pays», profitant de ce que 
ces propriétés sont dépourvues de titres de propriété en bonne et due 
forme.
Dans son message à l’occasion du 54e anniversaire de l'Indépendance, 
le président de la République avait affirmé que l'Algérie avait pris des
 mesures légitimes en vue d'intégrer au domaine de l'Etat les biens 
individuels et collectifs demeurés vacants au lendemain de 
l'indépendance. Une réponse claire aux demandes insistantes des 
pieds-noirs qui cherchent à récupérer ces biens qu’ils ont abandonnés 
après le cessez-le-feu. Ces derniers ont multiplié les déclarations 
depuis quelques mois et, pour certains, engagé des actions en justice en
 Algérie. «Cette démarche, a souligné le chef de l’Etat, a une relation 
avec ce que fit le colonisateur, au cours des années quarante du siècle 
dernier, des biens des populations de notre pays. Elle a induit une 
mesure irréversible qui fait désormais partie intégrante de notre 
législation contemporaine».
Lina S.