William Décoiré, un jeune de 23 ans évadé de prison, a été tué par balle fin octobre par un gendarme alors qu'il fonçait en direction d'un autre gendarme au volant d'une camionnette. Le parquet avait conclu à la légitime défense et classé l'affaire sans suite.
La
mort de ce jeune Kanak nourrit de vives crispations entre la police et
les membres de cette communauté. Les avocats de la mère de William
Decoiré, tué fin octobre par un gendarme lors d'un contrôle qui a
dégénéré en Nouvelle-Calédonie, ont fait savoir vendredi qu'il savaient
déposé une plainte contre X pour meurtre, s'opposant à la légitime
défense conclue par le parquet.
Lire aussi. Jeune tué par un gendarme en Nouvelle-Calédonie : le parquet conclut à la légitime défense
«Il n'y a pas eu de véritable enquête jusqu'à présent, assure Jacques Loye, l'un des deux avocats de Line Decoiré. L'affaire a été traitée à la va-vite, mais on ne tue pas quelqu'un comme ça !» Il a expliqué que cette plainte avec constitution de partie civile avait été déposée auprès du doyen des juges du tribunal de Nouméa pour «qu'une réponse soit apportée à la détresse» de sa cliente.
Le fils de cette dernière, un jeune de 23 ans évadé de prison, a été tué par balle le 29 octobre par un gendarme, alors qu'il fonçait en direction d'un autre gendarme au volant d'une camionnette. Le 3 janvier, le parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire, a conclu à la légitime défense et a classé l'affaire sans suite.
Des jeunes en quête de vengeance
Depuis, des jeunes en quête de vengeance commettent régulièrement des violences - tirs sur les voitures et les gendarmes, jets de pierre, agressions d'automobilistes - sur le territoire de la tribu kanak de Saint-Louis en banlieue de Nouméa, dont était originaire la victime.
«Il y avait quatre gendarmes sur place. Un était dans un véhicule et sur les trois autres, un seul a jugé utile de tirer. Pourquoi? Et pourquoi n'a-t-il pas tiré dans les roues ?» s'interroge l'avocat. Il souligne aussi qu'au moment du tir, les gendarmes «faisaient un simple contrôle et ignoraient qui était au volant et ce qu'il avait fait auparavant».
Selon
Me Loye, les quatre gendarmes étaient en Nouvelle-Calédonie depuis 12
jours et «n'avaient aucune connaissance du contexte et du terrain», une
communication téléphonique avec leur hiérarchie le soir des faits ayant
révélé «qu'ils ne savaient pas expliquer où ils étaient».
Jacques Loye et son confrère métropolitain Lucien Felli vont demander une nouvelle reconstitution des faits, avec «les témoins qui étaient dans la camionnette». Selon les avocats, William Decoiré n'a pas «foncé» sur un gendarme, mais ce dernier «s'est quasiment jeté devant le fourgon» pour l'arrêter.
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«Il n'y a pas eu de véritable enquête jusqu'à présent, assure Jacques Loye, l'un des deux avocats de Line Decoiré. L'affaire a été traitée à la va-vite, mais on ne tue pas quelqu'un comme ça !» Il a expliqué que cette plainte avec constitution de partie civile avait été déposée auprès du doyen des juges du tribunal de Nouméa pour «qu'une réponse soit apportée à la détresse» de sa cliente.
Le fils de cette dernière, un jeune de 23 ans évadé de prison, a été tué par balle le 29 octobre par un gendarme, alors qu'il fonçait en direction d'un autre gendarme au volant d'une camionnette. Le 3 janvier, le parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire, a conclu à la légitime défense et a classé l'affaire sans suite.
Des jeunes en quête de vengeance
Depuis, des jeunes en quête de vengeance commettent régulièrement des violences - tirs sur les voitures et les gendarmes, jets de pierre, agressions d'automobilistes - sur le territoire de la tribu kanak de Saint-Louis en banlieue de Nouméa, dont était originaire la victime.
«Il y avait quatre gendarmes sur place. Un était dans un véhicule et sur les trois autres, un seul a jugé utile de tirer. Pourquoi? Et pourquoi n'a-t-il pas tiré dans les roues ?» s'interroge l'avocat. Il souligne aussi qu'au moment du tir, les gendarmes «faisaient un simple contrôle et ignoraient qui était au volant et ce qu'il avait fait auparavant».
«Ces gendarmes n'avaient aucune connaissance du terrain»
Jacques Loye et son confrère métropolitain Lucien Felli vont demander une nouvelle reconstitution des faits, avec «les témoins qui étaient dans la camionnette». Selon les avocats, William Decoiré n'a pas «foncé» sur un gendarme, mais ce dernier «s'est quasiment jeté devant le fourgon» pour l'arrêter.