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 Le référendum du 4 novembre 2018 sera-t-il un véritable référendum 
d’autodétermination ou n’en aura-t-il seulement que le nom ? Les 
conditions de sincérité, de respect et de justice sont-elles réunies 
pour cette consultation à l’autodétermination ? » Tel est le premier 
point d’un questionnaire adressé cette semaine aux militants du Parti 
travailliste, en vue de la tenue du congrès extraordinaire du mouvement 
le samedi 14 juillet à Nouméa. Ces questions-réponses doivent aider à 
arrêter une position à l’issue du débat. L’enjeu : le Parti 
participera-t-il, ou non, au référendum du 4 novembre ?
Dans la 
liste des interrogations à aborder, s’inscrivent la place des Kanak dans
 ce vote, l’ouverture de l’électorat, l’immigration, ou encore le bilan 
depuis les accords Matignon-Oudinot. « Les choses ont-elles été dans un 
sens profitable au peuple kanak, ou non ? » avance, entre autres, le 
président Louis Kotra Uregei. « Le rapport démographique a évolué de 
manière négative pour le peuple kanak. Avec tout le respect et l’amitié 
envers ces peuples frères, les Kanak veulent-ils être demain les 
Aborigènes, les Maoris ou les Hawaiiens de Kanaky ? Nous ne voulons pas,
 mais il faudra qu’une position claire se dégage ». Les répercussions 
possibles des deux options, participer ou pas, seront aussi observées. 
Lors de ce congrès extraordinaire du 14 juillet, une information sera 
également donnée sur un projet actuellement travaillé par le mouvement 
politique, « la Constitution du pays ». Selon le Parti travailliste, la 
mouture finale sera arrêtée au congrès prévu à Maré, en novembre. 
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YM