Rassemblement à Paris devant le bureau de représentation de la compagnie minière Vale
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Des organisations politiques et
des associations ont appelé à un rassemblement devant ce qu’elles ont
désigné comme le siège de la multinationale Vale à Paris. Elles
rejettent la négociation en cours entre le groupe brésilien et le
négociant suisse Trafigura.
Les protestataires sont venus soutenir
l’offre de reprise de la compagnie minière Sofinor, proche des
indépendantistes calédoniens. Les participants au rassemblement ont
dénoncé l’offre portée par le négociant Trafigura, qualifié de "prédateur de la finance internationale".
Une représentation symbolique
La force du symbole était bien
présente, même si l'immeuble parisien du huitième arrondissement de la
capitale n’abrite qu’un modeste bureau de représentation de la compagnie
minière brésilienne Vale. "Peu importe" ont estimé des militants présents, " ce bureau représente le siège de la multinationale brésilienne". Il aura donc suffi de dire "Kanaky-Usine Pays", pour que l’on retrouve à Paris un peu de l’ambiance des rassemblements en Calédonie. "C’est
notre nickel, celui du pays, celui de notre terre, nous ne voulons pas
qu’il passe dans des mains étrangères, celles du suisse Trafigura" a déclaré Céline Uregei, militante Kanak et responsable du collectif Africapana.
"Non à Prony Resources"
La trentaine de militants a répondu
notamment à l’appel du comité solidarité Kanaky et d’organisations
d’extrême gauche. Tous sont venus dire leur rejet de l’offre du
consortium "Prony Resources" associant la Nouvelle-Calédonie au
négociant suisse Trafigura. Et d'affirmer leur soutien à l’offre
concurrente, celle de la Sofinor pour le rachat de la grande mine de
Goro et de l’usine du Sud.
"Oui à l'Usine Pays"
Un projet dont les militants parisiens ont affirmé qu’il a valeur d’engagement, même si cette "offre Pays pour l'usine du Sud" est portée par Korea Zinc, un géant industriel coréen. "Ce rassemblement n’est que le premier" a annoncé Mehdi Lallaoui, responsable de l’association AISDPK, "d’autres rassemblements sont à venir devant Bercy et le ministère des Outre-mer" a conclu M. Lallaoui.