Mort d'un jeune leader kanak.
Raphaël Pidjot se tue dans le crash d'un hélicoptère.
Onze
ans après l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yéweiné Yéweiné, les
deux principaux dirigeants politiques du FLNKS, le mouvement
indépendantiste calédonien vient de perdre, de manière à nouveau
tragique, la figure majeure de sa jeune élite, pleinement investi dans
le développement économique du territoire.
Mardi matin, Raphaël Pidjot, 40 ans, PDG de la Société minière du Pacifique Sud (SMPS), a trouvé la mort, ainsi que six autres personnes, dans un accident d'hélicoptère survenu près de Thio, sur la côte est. Parmi les victimes figurent trois des principaux dirigeants de la SMPS ainsi qu'un membre du groupe canadien Falconbridge qui ambitionnait de construire une usine de nickel dans la province Nord de l'île.
Porté par Raphaël Pidjot, ce projet était emblématique de l'accession du monde kanak à l'économie mondialisée et traduisait une volonté politique de rééquilibrage du territoire, issue de l'accord de Nouméa signé en 1998. Militant de l'Union calédonienne, l'une des composantes du FLNKS, Raphaël Pidjot était partisan d'une indépendance apaisée et, surtout, économiquement viable.
Diplômé de sciences-po Grenoble, il était entré au cabinet de Jean-Marie Tjibaou en 1988 avant de prendre en main, au nom de la province Nord, le dossier de la SMPS, vendue par le député RPR Jacques Lafleur. Une fois l'affaire bouclée, il devient directeur général de cette société, premier exportateur de minerai calédonien, avant d'en être nommé PDG l'an dernier.
Cet homme plein de finesse adorait faire survoler à ses hôtes le «Caillou» et ses mines à ciel ouvert. Figure de proue des jeunes responsables kanaks qui peinent à émerger, cet homme de conviction, attaché à la culture mélanésienne, incarnait la construction en cours d'une Nouvelle-Calédonie nouvelle. A Nouméa, sa disparition a suscité une grande émotion. «Référence pour la jeunesse de notre pays», selon Roch Wamytan, président du FLNKS, il «manquera à la Nouvelle-Calédonie», a assuré Jacques Lafleur.
En métropole, Laurent Fabius a rendu hommage à son «combat pour la justice et l'action en faveur du développement», tandis que Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer qui l'avait récemment rencontré, a salué son «autorité tranquille et sa grande compétence».
Mardi matin, Raphaël Pidjot, 40 ans, PDG de la Société minière du Pacifique Sud (SMPS), a trouvé la mort, ainsi que six autres personnes, dans un accident d'hélicoptère survenu près de Thio, sur la côte est. Parmi les victimes figurent trois des principaux dirigeants de la SMPS ainsi qu'un membre du groupe canadien Falconbridge qui ambitionnait de construire une usine de nickel dans la province Nord de l'île.
Porté par Raphaël Pidjot, ce projet était emblématique de l'accession du monde kanak à l'économie mondialisée et traduisait une volonté politique de rééquilibrage du territoire, issue de l'accord de Nouméa signé en 1998. Militant de l'Union calédonienne, l'une des composantes du FLNKS, Raphaël Pidjot était partisan d'une indépendance apaisée et, surtout, économiquement viable.
Diplômé de sciences-po Grenoble, il était entré au cabinet de Jean-Marie Tjibaou en 1988 avant de prendre en main, au nom de la province Nord, le dossier de la SMPS, vendue par le député RPR Jacques Lafleur. Une fois l'affaire bouclée, il devient directeur général de cette société, premier exportateur de minerai calédonien, avant d'en être nommé PDG l'an dernier.
Cet homme plein de finesse adorait faire survoler à ses hôtes le «Caillou» et ses mines à ciel ouvert. Figure de proue des jeunes responsables kanaks qui peinent à émerger, cet homme de conviction, attaché à la culture mélanésienne, incarnait la construction en cours d'une Nouvelle-Calédonie nouvelle. A Nouméa, sa disparition a suscité une grande émotion. «Référence pour la jeunesse de notre pays», selon Roch Wamytan, président du FLNKS, il «manquera à la Nouvelle-Calédonie», a assuré Jacques Lafleur.
En métropole, Laurent Fabius a rendu hommage à son «combat pour la justice et l'action en faveur du développement», tandis que Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer qui l'avait récemment rencontré, a salué son «autorité tranquille et sa grande compétence».