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KANAKY

mardi 11 novembre 2014

Oscar Temaru : “En Nouvelle-Calédonie ou chez nous, il faut que la France assume ses responsabilités”

Crédit photo: LNC 

Le leader du Tavini est actuellement en Nouvelle-Calédonie où il est allé participer au congrès de l’Union calédonienne. Il a accordé, à cette occasion, une interview à nos confrères des Nouvelles calédoniennes.


 
Quelle est la raison de votre venue en Nouvelle-Calédonie et au congrès de l’UC ?
Oscar Temaru. Je suis invité par l’Union calédonienne à ce congrès, je ne peux pas refuser. En outre, nous (le Tavini, NDLR) avons une convention, un partenariat avec l’UC qui a été le parti de Jean-Marie Tjibaou. Un parti historique. 

 Votre combat en Polynésie et celui mené ici, notamment par l’UC,  se rejoignent. Que vous inspire leur évolution ?
C’est pour cela que nous sommes là. Pour étudier ensemble la stratégie à adopter. Et je l’ai dit plusieurs fois, il faut que nous allions ensemble, car c’est la même histoire, la même colonisation et le même colonisateur.
Nous allons donc, j’espère, (lors de ces trois jours à Koné, NDLR) sortir quelque chose qui va tenir la route.
 
Quelle en sera la forme ?
Il faut attendre un peu je pense… Des décisions très importantes vont être prises. Il faut y aller.
 
Côté polynésien comme calédonien, des démarches au niveau de l’ONU sont entreprises…
Oui, nous étions ensemble à New York. Et on sera toujours ensemble. Et c’est ensemble que nous pouvons gagner notre souveraineté.
Les divergences entre partis indépendantistes calédoniens vous inquiètent-elles ?
Non, non. Je les connais tous (les responsables politiques, NDLR). On a tous les mêmes objectifs. Et quand arrivera le moment, nous allons nous retrouver. C’est une question de stratégie que nous devons adopter ensemble.
Que ce soit en Nouvelle-Calédonie ou chez nous, il faut que la France assume ses responsabilités. Il est grand temps d’écrire une Constitution pour nos deux pays respectifs, et d’organiser l’élection du président de ces deux pays au suffrage universel. C’est une question de bonne volonté.
 
LNC