D'après le Schéma d’Aménagement et de Développement de la
Nouvelle-Calédonie, plus de la moitié des émissions directes du
territoire sont dues aux secteurs de la métallurgie et de la mine.
© NC 1ère
SLN: l'usine de Doniambo à Nouméa
Le G20 s’est ouvert vendredi à Brisbane, en Australie. Malgré
des pressions exercées sur le Premier Ministre australien Tony Abbott
pour orienter le point de mire de la conférence sur le changement
climatique, ce dernier a annoncé que le G20 resterait une « conférence
économique » et que la croissance économique demeurerait le phare de
proue du weekend.
Si la question climatique se
retrouve quelque peu éclipsée par les enjeux économiques sur le G20,
elle n’en demeure pas moins un enjeu majeur pour la plupart des acteurs
politiques présents au sommet.
En
Nouvelle-Calédonie aussi, les enjeux climatiques sont cruciaux, à
commencer par la question des émissions de gaz à effet de serre.
Récemment, l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie
(Ademe) a fait circuler une note concernant le Schéma d’Aménagement et
de Développement de la Nouvelle-Calédonie (NC 2025), qui développe entre
autres la stratégie énergétique du territoire à l’horizon 2030.
Le
compte-rendu relève certains points assez préoccupants. Ainsi, en 2008,
l’étude montre que les émissions directes de gaz à effet de serre (hors
aérien international) représentaient l’équivalent de 14,9 tonnes par
habitant et par an en Nouvelle-Calédonie. Ce chiffre est 1,7 fois plus
élevé que sur le territoire métropolitain.
La
note de l’ADEME indique que, selon le Schéma NC 2015, plus de la moitié
des émissions directes du territoire sont dues aux secteurs de la
métallurgie et de la mine. Transports et industrie constituent aussi
deux postes émetteurs importants, avec respectivement près de 16 %
chacun.
Toujours selon le schéma d’aménagement NC
2025, si on ne tient pas compte des éventuels dispositifs de stockage de
CO2 ou de compensation, avec la mise en service des nouvelles unités
métallurgiques et leurs centrales thermiques, les émissions directes
devraient dépasser les 30 tonnes par habitant et par an dès 2015.
L’Ademe
conclut que si ces données doivent être considérées avec mesure, elles
indiquent néanmoins clairement l’enjeu du développement métallurgique
dans la contribution aux émissions de CO2 du territoire.