Une fois de plus nos camarades ont cédé en ne demandant pas l’application
de la loi de l’article 188 de l’accord de Nouméa à savoir figurer au TA de 98
comme l’a pourtant préconisé la cour de cassation. La femme de Bouloupari et
plein d’autres personnes pourront maintenant réclamer leur inscription sur la
liste provinciale. Les républicains et Calédonie ensemble ont gagné !!!
Mado
Manuel Valls annonce un accord sur les listes électorales et sa venue en Nouvelle-Calédonie
La première journée du comité des signataires de l’accord de
Nouméa s’est déroulée dans un climat plutôt serein à Matignon. Seule, la
question de la révision des listes électorales aux élections
provinciales voulue par l’Union calédonienne a failli bloquer les
discussions.
George Pau-Langevin et Manuel Valls au comité des signataires à Matignon
Manuel Valls est venu conclure cette première journée du comité
des signataires de l’accord de Nouméa, en compagnie de George
Pau-Langevin, la ministre des Outre-mer qui a suivi les discussions
toute la journée. Il a une nouvelle fois affirmé à quel point il était
fier de marcher sur les pas de Michel Rocard et de Lionel Jospin, "ses illustres prédécesseurs"
à l’origine de ces deux accords : Matignon (26 juin 1988) et Nouméa (5
mai 1998) qui façonnent aujourd’hui la vie politique de la
Nouvelle-Calédonie.
Calendrier proposé par le gouvernement
Manuel Valls a souligné
qu’un accord sur la question des listes électorales pour les élections
provinciales de 2019 a été trouvé. Il a par ailleurs confirmé qu’il
viendrait bien sur le caillou du 10 au 13 mars prochain. Le Premier
ministre a ensuite donné un calendrier sur l’avenir institutionnel du
caillou.
"L’Etat propose une méthode de discussion, a-t-il dit. Des groupes de travail devront se pencher sur les questions de la monnaie, de la définition des relations internationales, de la citoyenneté et de la justice", a-t-il ajouté. Les formations politiques doivent se positionner sur ces questions avant juillet 2016. Une nouvelle réunion des signataires aura lieu en septembre 2016, a précisé le Premier ministre.
"L’Etat propose une méthode de discussion, a-t-il dit. Des groupes de travail devront se pencher sur les questions de la monnaie, de la définition des relations internationales, de la citoyenneté et de la justice", a-t-il ajouté. Les formations politiques doivent se positionner sur ces questions avant juillet 2016. Une nouvelle réunion des signataires aura lieu en septembre 2016, a précisé le Premier ministre.
Le relevé de conclusions
La délinquance à l'ordre du jour
Sur la question de la
délinquance, Manuel Valls a annoncé que des missions de l’inspection
générale de la police nationale et de la gendarmerie seraient envoyées
en Nouvelle-calédonie pour dresser un état des lieux. Le Premier
ministre a une nouvelle fois déclaré que "le caillassage des forces de l’ordre n’était pas acceptable".
Pour Sonia Lagarde, députée-maire de Nouméa qui avait interpellé le gouvernement la veille à l'Assemblée nationale, ces missions vont dans le bon sens, mais "le quartier des mineurs de la prison du Camp Est doit être renforcé", répète-t-elle.
Pour Sonia Lagarde, députée-maire de Nouméa qui avait interpellé le gouvernement la veille à l'Assemblée nationale, ces missions vont dans le bon sens, mais "le quartier des mineurs de la prison du Camp Est doit être renforcé", répète-t-elle.
© CB
Sonia Lagarde au micro de Steven Gnipate d'Outremer 1ère
Quatre clans parmi les signataires
A l’issue de ce discours, les
signataires ont fait part de leurs impressions. Il est apparu clairement
qu’il y avait quatre clans : les indépendantistes de l’Union
calédonienne, les indépendantistes de l’UNI (Union nationale pour
l'indépendance), les Républicains loyalistes avec Pierre Frogier et
enfin les non-indépendantistes de Calédonie ensemble.
© CB
Roch Wamytan du groupe UC, FLNKS et nationalistes
L’Union Calédonienne représentée par Roch Wamytan n’est pas complètement satisfaite de cette première journée. "Certes la question du corps électoral est réglé, mais ce n’est pas notre point de vue, estime l'indépendantiste. On connaît notre histoire, les traces du passé colonial sont encore là. Il faut faire attention à ce que les listes soient transparentes pour les élections provinciales", conclue-t-il.
© CB
Victor Tutugoro, porte-parole de l'UNI
De son côté, Victor Tutugoro, porte-parole de l’UNI (à laquelle le Palika appartient) déplore l’attitude de ses camarades indépendantistes de l’UC. "Cette journée a été très pénible. L’UC a remis en cause l’accord pris en juin dernier, raconte Victor Tutugoro. Les Républicains ont failli quitter la table. Cela concerne environ 2 000 personnes arrivées entre 1988 et 1998, alors qu’on devrait se mobiliser sur les abstentionnistes".
© CB
Paul Néaoutyine du Palika
© CB
Les signataires non-indépendantistes Les Républicains
© Léia Santacroce
Le sénateur Pierre Frogier
Pour le sénateur Les Républicains Pierre Frogier, il n’est pas question de parler de référendum. Le sénateur insiste : "je suis bien conscient que dans l’accord de Nouméa, il est prévu un scrutin d’autodétermination, mais je suis pour un troisième accord. Je pense que la Calédonie n’est pas assez apaisée pour faire un choix aussi binaire que oui ou non pour la France".
© CB
Philippe Michel, président de la province sud de la Nouvelle-Calédonie
Enfin Philippe Michel de Calédonie ensemble estime que l’hypothèse d’un troisième accord est "morte". "L’ensemble des partenaires, de Calédonie ensemble aux indépendantistes ne l’envisage pas", souligne-t-il. Pour le président de la province sud, la première journée de comité des signataires a été positive. "Le contentieux sur le corps électoral est levé. Nous avons pu avoir des discussions constructives", conclue-t-il.