Le comité directeur de Waawiluu a donc tranché: l'UC ne
participera pas au 12 ème comité des signataires qui se déroulera, la
semaine prochaine, à Paris. Raisons invoquées: l'absence de réponses
claires de l'Etat, notamment sur le dossier des listes électorales.
Le discours d'ouverture de ce comité directeur, par Daniel Goa,
avait déjà donné le ton. Les référendums à venir n'auront, aux yeux de
l'Union Calédonienne, aucune valeur si la question des listes
électorales n'est pas tranchée. D'où la pression mise par l'UC sur
l'Etat en décidant de boycotter le 12 ème comité des signataire, qui
doit se dérouler, en fin de semaine prochaine, à Paris. La décision a
été prise , ce samedi, à l'issue de longs débats lors de son comité
directeur de Waawiluu ( Houaïlou) .
L’UC indique avoir fait des
propositions mais déplore l’absence de réponses claires de la part de
l’Etat. Pour Gérard Régnier, Secrétaire Général de l'Union Calédonienne,
ce boycott est lié à la non résolution de la question du corps
électoral des citoyens. Joint par téléphone, il parle de "trahison" en
faisant allusion au discours de Ayrault, alors 1er ministre, devant
l’Assemblée Nationale et qui portait sur cette question. A la place, le
parti a décidé d'envoyer son président à l'ONU, le 8 octobre prochain,
devant la 4 ème commission. Daniel Goa y plaidera la non mise
en œuvre de l'accord de Nouméa par l'Etat.
En attendant, le
boycott de l'UC ne devrait pas remettre en cause la tenue du comité des
signataires. Ce n'est d'ailleurs pas la 1ère fois que l'UC boude ce
rendez-vous. En 2002, à Koné, l'UC avait déjà refusé de participer à ce
rendez vous annuel des signataires de l’Accord de Nouméa.