En 1984, les responsables de l’USTKE rédigeaient une
lettre adressée au Front Indépendantiste, proposant de créer une structure
capable de rassembler de manière unitaire toutes les composantes du mouvement
indépendantiste afin de faire bloc à la politique coloniale de l’Etat français
sous tous ses aspects.
Cette lettre allait donner naissance au FLNKS en
Novembre 1984.
Durant les années qui précédent les Accords de
Matignon, l’USTKE est engagée sur tous les front de lutte : syndicale et
politique, notamment en prenant part activement aux occupations de terre, sujet
de revendication crucial.
Vinrent les évènements qui conduisent le FLNKS sur le
terrain de la lutte armée car aucune de ses revendications, et plus
particulièrement le statut Lemoine, véritable négation du peuple kanak, n’est
prise en compte par la France.
Les évènements produisent les effets que l’on connaît
et le FLNKS se positionne pour un processus de négociation avec l’Etat pour
mettre fin à ce qui s’apparente plus à une guerre civile qu’à de simples évènements.
La signature des Accords appuyés par ceux de la rue
Oudinot, oblige l’Etat à s’engager sur des « mesures d’accompagnements fortes
». Ces accords sont signés en Août 1988 dont Louis Kotra Uregei en est l’un des signataires. La gestion institutionnelle du Territoire commence au
travers des Provinces.
L’USTKE quitte le FLNKS en Juillet 1989, écartée
volontairement par le bureau politique du FLNKS qui décrète que l’USTKE doit rester un syndicat, niant
de fait le rôle éminemment politique de l’organisation et de sa participation active dans la
lutte pour l’indépendance.