« Le
vent souffle en notre faveur ». C’est par ces mots qu’a débuté à Bastia
la conférence de presse tenue par Corsica Libera pour parler
d’indépendance et revenir sur le référendum écossais, en présence d’une
délégation kanake.
Adour Areski, secrétaire confédéral du syndicat indépendantiste USTKE, et Teamboueon Didyme, membre du Parti travailliste kanak,
ont fait le déplacement depuis la Nouvelle-Calédonie à l’invitation
d’Alain Mosconi et de Jean-Guy Talamoni. Ces Kanaks ont d’ailleurs,
selon leur tradition, offert des cadeaux aux deux nationalistes corses,
invoquant l’esprit de leurs anciens pour honorer cette terre de «
Corsica ».
Un référendum en 2018 en Kanaky
Une
fois ce rituel accompli, Jean-Guy Talamoni visiblement touché par cette
coutume ancestrale, a parlé de l’Écosse. Mais pas uniquement : « Ce
qui vient de se passer à Édimbourg, même si le non l’a emporté, ouvre la
voie à un statut de plus large souveraineté pour l’Écosse,a-t-il dit.C’est
un grand pas vers une indépendance future. Le message envoyé à Londres
est clair. Dans le futur il y aura c’est certain d’autres consultations.
L’autonomie n’est plus le véritable enjeu, mais c’est de savoir comment
va se construire l’Europe de demain. L’Europe des Nations a montré ses
limites. Il faut se baser sur un autre système. Nous allons être très
attentifs à ce qui va se passer dans les prochaines semaines en
Catalogne, où un scrutin du même type qu’en Ecosse sera organisé. Et là
le oui, est donné gagnant malgré les réticences de Madrid à donner son
feu veut pour l’organisation de ce vote. Mais ce qui est important,
c’est que des peuples puissent enfin s’exprimer sur leur avenir. Cela
nous conforte sur nos positions. Et nous croyons fermement, que la Corse
demain, suivra ce même chemin vers l’indépendance. La société corse a
évolué et continue son évolution. »
Un
point de vue partagé par la délégation Kanak puisqu’en 2018, un
référendum sur l’indépendance de la Nouvelle Calédonie sera organisée
sur ce territoire d’Outre-mer.« Notre peuple va être amené à se
prononcer sur cette question. Le oui à l’indépendance est largement en
tête et beaucoup de nos compatriotes sont acquis à cette cause. Nous
avons bon espoir. Au sein de notre parti travailliste et à l’USTKE nous
militons pour que notre peuple recouvre son indépendance. »