PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

vendredi 18 mai 2018

Le Parti travailliste commente la visite de Macron

LKU n’est pas tombé sous le charme d’Emmanuel Macron. 
 
Le Parti travailliste a tenu une conférence de presse, hier, pour revenir sur la visite du président de la République et sur les prises de position du FLNKS. Deux sujets qui sont liés aux yeux du président du parti, Louis Kotra Uregeï. Avec Maki Wéa à ses côtés, il évoque la venue d’Emmanuel Macron à Gossannah le 5 mai. Bien que niant que la position du collectif de Gossanah (contre la visite du Président ce jour-là) ait été dictée par le Parti travailliste, LKU estime que le chef de l’Etat n’aurait pas dû « imposer sa présence » en ce jour particulier.
La mise en place d’un cordon de gendarmes pour contrôler la circulation des habitants et l’arrestation, selon lui, de femmes voulant sortir une banderole contestataire, l’incite aussi à dire que la liberté d’expression a été bafouée. Selon Maki Wéa et LKU, c’est le FLNKS qui a annoncé la venue de Macron à la commémoration d’Ouvéa : pour le PT, c’est « symptomatique du comportement général du front, qui va à l’encontre de la démarche unitaire affichée ». Le parti se tient d’ailleurs depuis plusieurs mois à l’écart du groupe UC-FLNKS et nationalistes avec lequel il est censé siéger au Congrès.
Enfin, LKU a tenu à mettre les points sur les « i » concernant le référendum du 4 novembre. Il se dit respectueux des Accords de 1988, qui reconnaissaient les « victimes de l’histoire » et leur place dans le corps électoral du référendum. Mais il s’inscrit, une fois de plus, contre les « concessions » faites par les autres indépendantistes au fil des années et estime qu’il ne faut « pas mettre la charrue avant les bœufs ». Autrement dit, « ce pays aujourd’hui n’est pas celui du destin commun (...) c’est d’abord celui du peuple kanak colonisé (...) qui sera prêt à accueillir celles et ceux qui le voudraient ». Le parti prendra position le 14 juillet, date à laquelle il annoncera s’il participera ou non à la consultation, notamment en fonction des derniers travaux d’inscription sur la liste électorale spéciale.