Emmanuel
Macron n’aurait pas dû se rendre sur les tombes des dix-neuf d'Ouvéa le
5 mai, estime le Parti travailliste. Le mouvement s’interroge également
sur la crédibilité du groupe UC-FLNKS et Nationalistes. Il arrêtera
mi-juillet sa position pour le scrutin du 4 novembre.
Le déplacement d’Emmanuel Macron en Calédonie et les positions
soutenues par le FLNKS: tels étaient les sujets sur lesquels le Parti
travailliste tenait à s’exprimer publiquement, ce matin. Concernant la
visite présidentielle, le PT «ne partage pas l’euphorie générale».
Louis Kotra Uregeï estime qu’en se rendant à Ouvéa le 5 mai, Emmanuel
Macron a confisqué le devoir de mémoire aux familles des 19
indépendantistes kanak tués dans l'assaut de la grotte.
Le Parti travailliste considère également que remettre au gouvernement les actes de la prise de possession représentait une erreur.
«Ce n'est pas bien d'avoir fait ça»
«Pourquoi pas le 4, pourquoi pas le 6, pourquoi forcément le 5?, interroge a posteriori le dirigeant indépendantiste. Le 5, c’est depuis trente ans la commémoration par les familles de cette tragédie. Il fallait laisser ça aux familles. Il ne fallait pas s’imposer. Le président de la République a montré qu’il pouvait aller partout, que personne ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il voulait faire. C’est quoi, le fait du prince? Où est le respect de la dignité des familles ? Pour nous, ce n’est pas bien d’avoir fait ça.»Le Parti travailliste considère également que remettre au gouvernement les actes de la prise de possession représentait une erreur.
Crédibilité
Le mouvement s’interroge par ailleurs sur la crédibilité du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès. Pour le PT, depuis 2015, les positions prises lors des Comités des signataires ne correspondent pas à celles qui étaient arrêtés avant de se rendre à Paris. Louis Kotra Uregeï cite en exemple l’inscription des natifs sur la liste électorale spéciale.«Il ne faut plus parler de référendum d’autodétermination.»