L'ex-candidat à la présidentielle, Philippe Poutou (NPA) appelle, dans une interview à paraître lundi dans le quotidien "La Marseillaise" à une "radicalisation de la contestation politique", envers Emmanuel Macron. Interrogé par le même quotidien, le leader de Génération.s Benoît Hamon invite à une "riposte sans répit".
"Stopper Macron, c'est aussi
une question de rapports de force. C'est l'histoire d'un mouvement
social qui est à reconstruire pour pouvoir transformer radicalement la
société. Comme en 1936 et en 1968, il faut organiser une radicalisation
de la contestation politique", indique Philippe Poutou.
Selon
lui "la polémique née de l'attitude des black blocks durant les récentes
manifestations traduit une colère forte qui n'obtient pas les réponses
attendues" alors que "les grosses manifestations sont réprimées". La
"casse" sociale "se fait avec une violence inouïe", dénonce-t-il et
"notre camp est beaucoup trop gentil, trop résigné. Pour faire tomber
cette saloperie de système, on ne peut pas réagir avec les seuls Fête à
Macron et autres belles manifs, même si ces leviers sont nécessaires",
estime M. Poutou au lendemain de la manifestation "la fête à Macron", à
laquelle il a participé.
Interrogé
par le même journal, Benoît Hamon, responsable du mouvement
Génération.s, déclare : "Face à Macron, il faut assumer une forme de
harcèlement politique et social. C'est un gouvernement qui harcèle les
Français par des réductions de moyens pour l'école publique et les
maisons de retraite, des droits en moins pour les salariés du privé, des
postes et des missions en moins dans les services publics, des libertés
en moins dans l'espace public", estime Benoît Hamon au lendemain de la
manifestation "la fête à Macron", à laquelle il a participé à Paris.
"Il
faudrait une riposte qui soit une riposte sans répit. Il ne faut lui
laisser aucun répit, car lui-même ne laisse aucun répit aux Français",
ajoute l'ex-candidat PS à la présidentielle. Selon lui " la gauche a
besoin de poser des actes de résistance en commun". M. Hamon appelle à
"résister dans la rue, sur Internet, partout où nous pouvons pour
contrer le démantèlement des services publics, parce que c'est cela dont
on parle, ainsi que les droits des salariés".
"Une alternative démocratique, sociale, écologique"
Les
deux leaders politiques appellent à l'union: "Il faut travailler à la
construction d'une unité politique, syndicale et associative", déclare
M. Poutou en jugeant que le "rendez-vous unitaire du 26 mai est une
bonne chose" dans cette perspective. "La force du projet de Macron et
des libéraux s'appuie sur l'idée qu'il n'y aurait pas d'alternative. A
nous de montrer qu'il existe une alternative démocratique, sociale,
écologique, qui se trouve à portée de mains et que rien n'interdit de
mettre en oeuvre.", lance, de son côté, Benoît Hamon.