L’Eglise 
protestante de Kanaky (Nouvelle-Calédonie, si on considère le point de 
vue des colons parisiens) s’est choisie un nouveau nom : “Eglise 
protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie”. Un positionnement clair, 
surtout si on considère, dans le contexte politique tendu dans ce pays, 
le choix de positionner le mot Kanaky avant celui apporté lors de la 
colonisation française de l’archipel au milieu du XIXè siècle.
Voilà bien de quoi faire hurler les joyeux drilles du Front National (de droite) et du Front (national) de Gauche !!
Première réaction du mouvement de Madame Le Pen qui pose la question :
 “que vont devenir les protestants patriotes qui n’acceptent pas 
l’Indépendance”.
Question parfaitement ridicule bien sûr, les protestants 
patriotes Kanaks n’acceptant plus la colonisation sont restés 
protestants sans chouiner sur l’ancien nom de cette Eglise, qui est 
aussi la leur.
Le FN rajoute que le rôle de l’Eglise n’est pas de prendre une telle 
position ; toujours aussi ridicule, tant le positionnement de l’Eglise 
protestante, si elle ne s’était pas ainsi rebaptisée, eut été un 
engagement contre l’Indépendance.
Dans un mouvement à peu près identique, d’obédience UMP-iste, et qui 
n’essaie même plus de se cacher, on réagit avec autant de virulence, en 
opposant le même genre d’arguments fallacieux que leurs amis frontistes.
Ce mouvement, dans un cynisme et une hypocrisie pitoyable, s’est auto-proclamé “Le Mouvement de la Diversité”, LMD.
Il réfute le choix des protestants de choisir d’employer le mot 
Kanaky, arguant que l’archipel n’a pas encore changé de nom. Point de 
vue partisan et colonialiste dans la continuité bien républicaine de la 
mono-pensée, le mot Kanaky étant employé depuis probablement 
2000 ans, soit plusieurs siècles avant l’arrivée de James Cook, premier 
colon de l’archipel, qui apporta le nom de “New-Caledonia”.
On attend la réaction du parti socialiste français, qui ne manquera 
pas de considérer ce changement de nom comme anticonstitutionnel, ou 
d’envoyer sur place une opération “César en Mélanésie” pour rendre à la 
France Eternelle le sol national situé sous les temples protestants …