Ancien directeur de cabinet du Haussaire c'est lui qui avait l'autorité
sur les forces de police notamment pour les interventions contre les
piquets de grève des syndicats ou encore pour les expulsions des
familles qui avaient des retards de loyers. Et donc en tant que
directeur de cabinet du Haussaire DASSONVILLE, c'est ce duo qui, avec
zèle, a sévit et massacré par l'intermédiaire des forces de police, les
grèves de l'USTKE de CARSUD et AIRCAL.
L’ANCIEN DIRECTEUR DE CABINET D'YVES DASSONVILLE ET SECRETAIRE GENERAL DE LA MAIRIE DE NOUMEA HUGHES MALECKI EN DETENTION PROVISOIRE DANS LE CADRE D’INVESTIGATIONS SUR LE VOL DE MOBILIER NATIONAL
Enquête. Le sous-préfet Hugues Malecki, secrétaire général aux affaires
régionales (SGAR) de Normandie depuis le début de l’année, vient d’être
mis en examen par un juge d’instruction et placé en détention
provisoire dans le cadre d’investigations portant sur du vol de mobilier
national.
Une chape
de plomb. À la préfecture de Normandie, à Rouen, personne ne souhaite
s’exprimer sur le départ précipité du sous-préfet Hugues Malecki. Nommé
le 31 décembre secrétaire général aux affaires régionales (SGAR), le
haut-fonctionnaire de 50 ans a déjà fait ses valises de l’ancien
Hôtel-Dieu. Il devait rester en poste trois ans si l’on en croit
l’arrêté de nomination pris par le Premier ministre...
« Faire
ses valises », l’expression est galvaudée puisque le haut-fonctionnaire
n’a en réalité pas eu le temps de les faire. Il y a une dizaine de
jours, des policiers, agissant sur commission rogatoire d’un juge
d’instruction du Puy-en-Velay (Haute-Loire), ont débarqué de bon matin à
son domicile de fonction pour l’interpeller. Placé
en garde à vue, Hugues Malecki a ensuite été rapidement transféré au
siège de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels
(OCBC), à Nanterre (Hauts-de-Seine).« Un tableau de grande valeur qui a déjà été vendu chez Sotheby’s »
Depuis de longs mois, ces enquêteurs, compétents en matière de vols de biens artistiques ou historiques appartenant au patrimoine culturel national, s’intéressent à lui. Selon nos informations, Hugues Malecki est soupçonné d’être impliqué dans le vol de mobilier national, « notamment un tableau de grande valeur qui a déjà été présenté chez Sotheby’s pour plusieurs dizaines de milliers d’euros », confie une source judiciaire. Ces agissements auraient été commis lors de l’une de ses affectations précédentes, lorsqu’il était sous-préfet de l’arrondissement de Brioude (Haute-Loire) entre 2006 et 2007. Pour ces faits présumés, à l’issue de sa garde à vue, le sous-préfet de Normandie a été mis en examen par le magistrat-instructeur du Puy-en-Velay en charge de l’affaire et placé en détention provisoire sur décision du juge des Libertés et de la Détention (JLD). Contacté par téléphone ce vendredi, Jacques Louvier, procureur de la République du Puy-en-Velay, confirme nos informations : « Sur les faits présumés, je ne peux rien dire puisque l’affaire est couverte par le secret de l’instruction. Toutefois, je peux vous préciser que la détention provisoire sera limitée dans le temps, le temps simplement de réaliser quelques investigations supplémentaires. » La justice veut notamment savoir si le sous-préfet aurait pu commettre des faits similaires dans d’autres affectations.
« C’est un homme de défi et de bon sens »
Avant de bénéficier de cette belle promotion en début d’année à Rouen, Hugues Malecki occupait le poste de secrétaire général de la mairie de Nouméa en Nouvelle-Caledonie dans le cadre d’une mobilité professionnelle obligatoire. Après avoir fait ses débuts dans l’armée comme officier vétérinaire, ce nordiste d’origine a fait toute sa carrière dans la fonction publique d’État, comme sous-préfet ou directeur des services vétérinaires. Ses différentes affectations l’ont conduit en Ille-et-Vilaine, en Corrèze, en Haute-Loire, à la Réunion, mais aussi en Nouvelle-Calédonie (une première fois), dans les Vosges et dans les Alpes-Maritimes.
Dans les Vosges, à la fin
des années 2000, Hugues Malecki, alors secrétaire général de la
préfecture, avait travaillé sous les ordres du préfet Dominique Sorain.
Lors de son pot de départ, à Epinal, l’ancien préfet de l’Eure,
aujourd’hui en fonction à la Réunion, avait déclaré à propos de son
collaborateur : « C’est un homme de défi et de bon sens, aux analyses pertinentes, accordant une grande attention à l’humain. »
En
ordonnant la mise en examen d’Hugues Malecki, le juge d’instruction
considère qu’il existe des indices graves et concordants dans le
dossier. Toutefois, le sous-préfet rouennais demeure présumé innocent ;
nous n’avons pu entrer en contact avec son avocat. Dans l’attente des
suites judiciaires données à cette affaire, la préfète de Seine-Maritime
et de Normandie, Nicole Klein (qui ne souhaite pas s’exprimer sur le
sujet), a décidé de le suspendre à titre conservatoire. Dans les
prochains jours, un nouveau SGAR sera nommé en Normandie.Baptiste Laureau
b.laureau@presse-normande.com
L’ex-préfète de Lozère condamnée
Des
fauteuils Louis XVI, une travailleuse Charles X, des chaises Napoléon
III mais aussi un couteau à pamplemousse, une balance avec ses poids et
un pare-feu en métal doré...
Si, à ce stade des investigations, le sous-préfet de Normandie Hugues Malecki demeure présumé innocent, Françoise Debaisieux ex-préfète de Lozère, a, elle, été condamnée en 2012 à 3 ans de prison, dont un ferme, par la Cour d’appel du Gard en 2012. La Cour a également prononcé à l’encontre de la fonctionnaire une privation des droits civiques, civils et familiaux d’une durée de cinq ans et enfin une interdiction définitive d’exercer une fonction publique. Françoise Debaisieux, en poste à Mende entre 2007 et 2009, avait dû répondre du sort de quelque 14 000 euros de biens détournés puis restitués et d’une dizaine d’objets sans grande valeur, dont un manteau qu’elle avait volé à sa directrice de cabinet.
Au procès, comme durant toute la procédure, l’ancienne préfète avait assuré de sa bonne foi et de son ignorance des règles de la préfectorale, carrière qu’elle avait embrassée tardivement après un parcours sans tache comme médecin, puis à la Ddass et la Drass des Ardennes. Françoise Debaisieux avait fait valoir qu’elle croyait que les biens achetés avec l’argent public, et dont elle avait gardé les factures, étaient attachés à la fonction et non à la préfecture, et qu’elle pouvait les emmener à son domicile.
Si, à ce stade des investigations, le sous-préfet de Normandie Hugues Malecki demeure présumé innocent, Françoise Debaisieux ex-préfète de Lozère, a, elle, été condamnée en 2012 à 3 ans de prison, dont un ferme, par la Cour d’appel du Gard en 2012. La Cour a également prononcé à l’encontre de la fonctionnaire une privation des droits civiques, civils et familiaux d’une durée de cinq ans et enfin une interdiction définitive d’exercer une fonction publique. Françoise Debaisieux, en poste à Mende entre 2007 et 2009, avait dû répondre du sort de quelque 14 000 euros de biens détournés puis restitués et d’une dizaine d’objets sans grande valeur, dont un manteau qu’elle avait volé à sa directrice de cabinet.
Au procès, comme durant toute la procédure, l’ancienne préfète avait assuré de sa bonne foi et de son ignorance des règles de la préfectorale, carrière qu’elle avait embrassée tardivement après un parcours sans tache comme médecin, puis à la Ddass et la Drass des Ardennes. Françoise Debaisieux avait fait valoir qu’elle croyait que les biens achetés avec l’argent public, et dont elle avait gardé les factures, étaient attachés à la fonction et non à la préfecture, et qu’elle pouvait les emmener à son domicile.
C’est quoi un « SGAR » ?
Collaborateur
direct du préfet de région, le secrétaire général pour les affaires
régionales (SGAR) suit les principaux dossiers de la région et veille à
la bonne articulation de l’action des services régionaux et celle des
services départementaux, en lien avec les directeurs régionaux et les
directeurs des opérateurs de l’État, d’une part, et les préfets de
département, d’autre part. Il assure la mise en œuvre de la stratégie
des politiques publiques en région. Il exerce également une
responsabilité de gestion et de modernisation des moyens de l’État et
d’animation sur les questions de ressources humaines, ainsi que de
coordination interministérielle des politiques de déconcentration, de
modernisation et de mutualisation des moyens. Le secrétaire général pour
les affaires régionales peut être appelé à exercer la suppléance du
préfet de région, en cas d’absence ou d’empêchement de celui-ci.